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Inde : des milliers de manifestants contre les violences envers les musulmans

Les manifestants ont répondu à l'appel de Saba Dewan, une réalisatrice indienne.[CHANDAN KHANNA / AFP]

Des milliers d’indiens sont descendus hier dans les rues des métropoles indiennes. Ils dénonçaient les violences commises par les extrémistes hindous contre les minorités du pays, et notamment les musulmans.

Les protestants ont répondu à un appel diffusé sur Facebook par la réalisatrice Saba Dewan. Ils se sont mobilisés pour «Junaid Khan, un adolescent de 15 ans, qui a été poignardé à mort à bord d’un train en mouvement il y a une semaine à peine, Pehlu Khan, un éleveur de vaches laitières qui a été tabassé à mort il y a trois mois pour avoir transporté du bétail, Mohammad Akhlaq, assassiné à son domicile en 2015 parce qu’il était soupçonné de conserver de la viande de bœuf dans son réfrigérateur», rapporte l’Indian Express.

Les manifestants ont envahi les rues de la capitale, Bombay, avant de s’étendre aux autres grandes villes, comme Calcutta, Delhi, Hyderabad et Bangalore. Beaucoup brandissaient le hashtag #NotInMyName, afin de revendiquer leur désaccord face à ces violences.

«Nous sommes outrés par les attaques perpétrées contre l’existence humaine, la dignité humaine… Par la violence systémique faite aux Intouchables et aux minorités. Ce n’est pas l’Inde que nous voulons», a déclaré la réalisatrice Saba Dewan à l’Hindustan Times.

«Les crimes haineux contre les musulmans (religion minoritaire en Inde), les Intouchables (groupe considéré comme hors caste et mis à l’écart), et les marginaux ont augmenté», a expliqué Navaid Hamid, président d’un groupe d’institutions musulmanes, à CNN. «J’ai la sensation que le gouvernement central, et les gouvernements des Etats sont complices de ces violences contre les minorités et de la marginalisation de certaines sections de la société», a-t-il ajouté.

Selon des experts, mentionnés par l’Hindustan Times, les violences contre les musulmans et les Intouchables ont grimpé depuis que le Baratiya Janata Party (BJP), un parti de droite nationaliste hindoue, est arrivé au pouvoir en 2014 avec l'élection de Narendra Modi. Les auteurs de ces violences sont en effet principalement des extrémistes hindous, et des membres de groupes de protection de la vache, un animal sacré pour cette religion.

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