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«Eros», un Uber de la prostitution, fait polémique

La plateforme mettrait en relation des «escorts» et des clients. [© Capture Eros]

Alors qu'elle ne doit être mise en ligne que le 23 septembre prochain, l'application «Eros», que ses fondateurs américains présentent comme le «Uber de la prostitution», défraie déjà la chronique.

La future plateforme permettrait de mettre en relation «des adultes consentants, à la recherche de sexe d’un côté et d’argent de l’autre». Comme dans d'autres applications de rencontre, les prostituées seraient présentées sous formes de fiches dans un catalogue. Après avoir réservé le services d'une «escort» – sur l'application – son parcours serait ensuite géolocalisé.

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Sur le plan technique, «Eros» serait décentralisée, sur le modèle du «darknet». Elle utiliserait la technique du blockchain pour rendre anonyme les paiements et les informations des utilisateurs. C'est-à-dire qu'en théorie, ce «bazar du c*l», comme le nomment ses créateurs, échapperait à tout contrôle, et notamment ceux des Etats.

Pour mettre au point leur invention, les deux fondateurs américains, Michael O’Brien et Kevin Yang, procèdent actuellement à une levée de fonds. Lancée le 9 juillet et devant durer jusqu'au 30 juillet, celle-ci leur aurait déjà permis de récolter plus de 7,6 millions de dollars (6,5 millions d'euros environ).

Cependant, outre sa moralité, de plus de en plus d'observateurs émettent des doutes quant à la crédibilité du projet. Ainsi, le blog CryptoInsider a relevé que pour leur feuille de route, les deux créateurs ont presque copié mot pour mot un document technique du MIT (Massachusetts Institute of Technology).

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De plus, l'identité des deux hommes est elle aussi remise en question. Sur sa page Linkedin, Michael O’Brien indique en effet être passé par l'université de Californie de Los Angeles (UCLA) entre 2007 et 2011. Or, cet établissement n'a retrouvé aucune trace de sa scolarité.

Idem sur le plan technique, leur page GiteHub, qui sert à héberger des logiciels en développement, est quasiment vide. Alors qu'une version beta d'«Eros» est censée être mise en ligne le 30 août.

Autant de détails qui font craindre à certains que derrière ce projet au fort retentissement, se cache surtout une arnaque visant à escroquer les personnes qui ont pris part à la levée de fonds.

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