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Neuf jours après l'attentat de la Rambla, Barcelone se recueille

Fait rare, Felipe VI sera le premier souverain espagnol à se joindre à des manifestants depuis le rétablissement de la monarchie en 1975.[AFP]

Après une marche à Cambrils vendredi soir, des dizaines de milliers de personnes s'apprêtent à défiler dans les rues de Barcelone.

Et ce, neuf jours après l'attentat ayant fait 15 morts et des dizaines d'autres blessés.

Ils étaient près de 16.000 à s'être donné rendez-vous hier à la station balnéaire de Cambrils, théâtre d'une seconde attaque terroriste, quelques heures à peine après celle perpétrée sur la Rambla de Barcelone.

Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a appelé vendredi «tout le monde à participer» à cette manifestation organisée par le gouvernement catalan et la mairie de Barcelone, après le double attentat de Barcelone et de Cambrils qui a fait 15 morts et au moins 126 blessés d'une trentaine de nationalités. Six des blessés restent hospitalisés dans «un état critique».

«Avec toute la société catalane et toute l'Espagne, nous redonnerons un message d'unité et de rejet du terrorisme et d'affection pour la ville de Barcelone», a assuré le dirigeant conservateur, plutôt accusé jusqu'alors de jeter de l'huile sur le feu des dissensions avec le gouvernement séparatiste de Catalogne qui souhaite que la région fasse sécession.

Aucun dirigeant de gouvernement étranger n'est cependant attendu à ce défilé, dont le slogan – «No tinc por» («Je n'ai pas peur», en catalan) - sera décliné dans de nombreuses langues.

Fait rare, Felipe VI sera le premier souverain espagnol à se joindre à des manifestants depuis le rétablissement de la monarchie en 1975.

L'étreinte entre un iman et le père d'une victime

L'Espagne s'est réveillé avec cette image forte. Jeudi, lors d'une cérémonie d'hommage à son fils Ravi, 3 ans, mort sur la Rambla de Barcelone, son père Javier Martinez a pris dans ses bras l'imam de la ville. 

«J'ai besoin de prendre dans mes bras un musulman. Pour permettre aux gens de ne pas avoir peur. Je dois le faire»,  avait-il dit quelques heures plus tôt. Avant d'ajouter : «j'espère que la mort de mon fils serve à quelque chose».

Un geste particulièrement émouvant alors que Barcelone s'apprête à défiler contre la peur. Le maire de la capitale catalane Ada Colau a tenu également a salué cet état d'esprit. 

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