L'agence américaine du médicament et des denrées alimentaires (FDA) a reconnu que la MDMA pouvait représenter un traitement d'avenir contre les syndromes traumatiques.
Cette drogue illégale, methylenedioxymethamphetamine de son nom savant, prescrite en complément d'une psychothérapie, présenterait en effet un avantage par rapport aux traitements actuels existants contre les effets d'un choc émotionnel important.
Conformément à ce qu'a décidé l'agence, le protocole d'expérimentation en trois phases pourra être lancé prochainement. Il consistera à comparer les résulats chez deux groupes de personnes atteintes du syndrome de stress post-traumatique : l'un consommant la substance et l'autre ingurgitant un placebo.
D'après le média Sciencealert.com, ce feu vert de la FDA pourrait accélérer la commercialisation pharmaceutique de la substance. La sélection des participants de l'étude s'effectuera au printemps 2018.
Des effets déjà connus
Mais l'association consacrée aux études psychédéliques (MAPS) a rappelé, dans son communiqué, les effets secondaires de la substance. «La MDMA augmente le rythme cardique, la tension et la température du corps, de façon transitoire», prévient le communiqué de MAPS. Avant d'ajouter que ces problèmes ne sont généralement pas néfastes chez des individus en bonne santé.
Selon le magazine Science, l'organisation s'affaire encore à lever des fonds pour financer ses essais. Déjà à la tête de 13 millions de dollars, il lui manquerait environ la même somme pour mener à bien le projet. D'après le média, l'étude pourrait prendre fin en 2021.
Depuis 1986, MAPS effectue des essais MDMA dans l'espoir de prouver la valeur thérapeutique du médicament. Les vertus thérapeuthiques de la drogue, quant aux syndromes de stress post-traumatique, avait déjà été démontrées en 2011, à la suite de la publication d'une petite étude aux États-Unis.