Amnesty International et Human Rights Watch ont dévoilé des images satellites montrant des villages Rohingyas entièrement détruits dans l'ouest de la Birmanie.
Ces images tendent ainsi à prouver que les militaires birmans pratiquent une politique de la terre brûlée. «La méthode est claire et systématique : les forces de sécurité encerclent un village, tirent sur les habitants qui fuient dans la panique, puis mettent le feu aux maisons», explique Amnesty International sur son site. Et de poursuivre : «sur le plan juridique, ce sont des crimes contre l'humanité».
Capture BBC / Amnesty International
Des accusations rejetées par les autorités birmanes, qui affirment viser des rebelles Rohingyas et non des civils.
![Des réfugiés rohingyas tout juste arrivés attendent leur tour pour être enregistrés dans la ville d'Ukhia, au Bangladesh, le 15 septembre 2017. [DOMINIQUE FAGET / AFP]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/c214b47b0bc095604c264303eef77218129e1452.jpg?itok=257195NA "Au total, quelque 391.000 Rohingyas sont arrivés depuis fin août au Bangladesh. [DOMINIQUE FAGET / AFP]")
L'organisation Human Rights Watch a également dévoilé des images satellites montrant la destruction de plusieurs centaines de bâtiments dans plusieurs villes et villages. «La vaste destruction de zones urbaines dans la ville de Maungdaw indique que les attaques menées par les forces de sécurité birmanes contre les Rohingyas ne se limitent pas à des villages isolés», explique Phil Robertson, direction adjoint de la division Asie de l'organisation.
Have you seen @hrw team and @amnesty satellite imagery showing scorched earth campaign in #Burma @MatthewRycroft1? #AskRycroft pic.twitter.com/EUE8rPiWrG
— Akshaya Kumar (@AkshayaSays) 15 septembre 2017
Selon la BBC, 389.000 Rohingyas ont fui leur village et se sont réfugiés au Bangladesh depuis quelques semaines.