En direct
A suivre

États-Unis : après l'acquittement du policier les émeutes continuent à St Louis

Une fenêtre brisée lors des heurts qui ont éclaté à St. Louis. [SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

De nouvelles échauffourées se sont produites dans la nuit de vendredi à samedi à Saint-Louis (États-Unis) contre l'acquittement d'un policier blanc qui avait abattu un suspect noir en 2011.

Des heurts avaient déjà éclaté mercredi soir. Cette fois, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans le centre de cette ville du Missouri (États-Unis), pour protester contre le verdict de cette affaire. 

Comme l’explique Reuters, les échauffourées se sont produites alors que les manifestants quittaient les abords du tribunal et se dirigeaient vers un autre quartier en criant : «Pas de justice, pas de paix» ou «ces flics tueurs doivent s'en aller !».

Gaz lacrymogènes et vitres brisées

Des manifestants ont brisé les vitres de commerces et lancé des pierres et des bouteilles d’eau sur les forces de l’ordre. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. La police a rapporté que le domicile de la maire de St Louis, la démocrate Lyda Krewson, avait également été visé. Une dizaine de blessés sont à déplorer parmi les forces de l’ordre et 23 interpellations ont été effectuées.

De son côté, le groupe de rock U2 a annulé le concert qu’il devait donner à St Louis samedi soir, par mesure de sécurité pour les spectateurs. Avec Live Nation, l’organisateur du concert, il a déclaré dans un communiqué : «Nous avons été informés par la police de St Louis qu’elle n’était pas en mesure de fournir la protection standard pour notre public comme cela devrait être le cas pour un événement de cette ampleur».

Légitime défense ?

Après cinq semaines de procès, l’ex-policier Jason Stockley, 36 ans, a été déclaré non coupable de meurtre dans la mort d'Anthony Lamar Smith, 24 ans. Le jeune homme avait été tué par balles dans son véhicule alors qu’il cherchait à échapper à Jason Stockley et à un autre agent, le 20 décembre 2011.

Le juge Timothy Wilson a estimé que le procureur n’avait pas démontré «au-delà du doute raisonnable» que le policier n’avait pas agi en état de légitime défense. Bien que l’arme n’apparaisse pas sur les différentes vidéos de surveillance disponibles, Jason Stockley a affirmé avoir vu Anthony Lamar Smith tenter de saisir un revolver dans sa voiture. Le juge Wilson a expliqué dans sa décision qu’en «près de 30 ans d’expérience au tribunal, un trafiquant de drogue sans arme à feu serait une anomalie».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités