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L'inamovible Angela Merkel?

Angela Merkel est chancelière depuis 2005. Angela Merkel, surnommée «Mutti» (qui signifie Maman dans la langue de Goethe) est à la tête de l'Allemagne depuis 2005. [AFP / ODD ANDERSEN]

La course à la chancellerie fédérale prend fin ce dimanche, mais elle semble jouée d’avance. Angela Merkel devrait, selon toute vraisemblance, être réélue pour un quatrième mandat à l’issue des législatives.

Les derniers sondages la placent en effet en tête avec son parti d’union conservatrice (CDU-CSU) à 40 %, quand son principal adversaire, le social-démocrate Martin Schulz, ex-Président du Parlement Européen, stagne à 25 %. Une confortable avance qu’elle doit à la politique qu’elle mène depuis 2005 - une longévité record pour le pays-. 

Dans une Europe secouée par la montée des populismes, à l’instar du Brexit, Merkel, surnommée «mutti» (maman) outre-Rhin, se pose en effet en garante de la stabilité. Elle répond en outre au désir de normalité des Allemands.

Prudence et pragmatisme

Pragmatique, Angela Merkel a mené des réformes populaires, comme la sortie du nucléaire en 2011. La prospérité économique du pays, avec une situation de quasi-plein emploi, joue également en sa faveur. Même sa politique migratoire un temps décriée, à savoir l’ouverture des frontières à 900 000 demandeurs d’asile, ne lui a pas porté préjudice.

Pourtant, si sa réélection semble actée, elle devra affronter quelques difficultés. La coalition avec les sociaux-démocrates n’étant pas certaine, elle pourrait être forcée de se tourner vers les libéraux, une mouvance euro-sceptique.

Autre difficulté pour Merkel : continuer à travailler avec Donald Trump, un dirigeant imprévisible et adepte de la provocation. Mais, jusqu’ici, Merkel a toujours refusé l’intimidation. •

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