Selon les premières projections, les conservateurs de Sebastian Kurz remportent les législatives autrichiennes. Retour sur le parcours de ce politique encore plus pressé qu'Emmanuel Macron.
Figure du renouveau en Autriche, à tout juste 31 ans, Sebastian Kurz s'apprête, selon toute vraisemblance, à devenir le futur chancelier, et en conséquence le plus jeune dirigeant européen.
Ministre depuis six ans, il s'est jeté à l'eau en mai dernier, en prenant la tête de son parti chrétien-démocrate conservateur OVP à bout de souffle, mettant ainsi fin à dix années de grande coalition avec la gauche.
Le «Wunderwuzzi» (enfant prodige) a réalisé un sans-faute en menant une campagne à la communication parfaitement huilée.
Vers une coalition avec l'extrême-droite ?
Sebastian Kurz a su ranimer la flamme des conservateurs en alliant une image de modernité et un discours de fermeté à l'égard de l'immigration.
Ministre des Affaires étrangères depuis 2013, il avait été à l'automne 2015, l'un des premiers ténors européens à critiquer la politique d'accueil de la chancelière allemande Angela Merkel.
M. Kurz se targue aussi d'avoir obtenu la fermeture de la route des Balkans. Il a depuis régulièrement durci sa ligne, réclamant une réduction des aides sociales pour les étrangers.
Si Sebastian Kurz n'a exclu aucune option, une coalition avec la formation d'extrême-droite du FPO est considérée comme l'hypothèse la plus probable