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Plus de 30 femmes accusent le réalisateur James Toback d'agression sexuelle

James Toback est accusé par le Los Angeles Times d'agression sexuelles[Tiziana FABI / AFP]

James Toback, un réalisateur américain de 72 ans connu pour avoir travaillé avec Warren Beaty et Robert Downey Jr, est accusé d'agression sexuelle. 

Après Harvey Weinstein, un nouveau nom du cinéma américain se retrouve pris dans un scandale sordide. Selon une enquête fournie du Los Angeles Times, 38 femmes ont été harcelées sexuellement par James Toback.

Le réalisateur avait un mode opératoire bien rodé, affirme le quotidien. À de jeunes filles âgées d'à peine 20 ans, il lançait : «Je m'appelle James Toback. Je suis un réalisateur. Vous avez vu Black and White ou Two Girls and a Guy ?». Puis il annonçait qu'il avait été nommé pour un Oscar, qu'il connaissait très bien Robert Downey Jr et qu'il pouvait faire de la jeune femme une célébrité.

De nombreuses rencontres ou auditions prenaient alors une tournure sexuelle. Toback se vantait d'avoir eu des relations avec des stars, posait des questions personnelles humiliantes et se masturbait devant les jeunes femmes. 

«J'ai eu l'impression d'être une prostituée»

L'actrice Adrienne LaValley a témoigné auprès du Los Angeles Times. Elle avait rencontré James Toback dans une chambre d'hôtel en 2008. Le rendez-vous professionnel s'était rapidement terminé au moment où le réalisateur avait essayé de se frotter à sa jambe. «J'ai eu l'impression d'être une prostituée. Je ne méritais même pas d'en parler à quelqu'un». 

Karen Sklaire, une professeure de théâtre new-yorkaise qui a eu affaire à l'homme, a affirmé au quotidien que le nombre de jeunes femmes qui ont été harcelées sexuellement par James Toback était «stupéfiant». «C'est un fil rouge parmi beaucoup de femmes que je connais, a-t-elle ajouté. Quand on apprend que quelqu'un a été a été agressé sexuellement par un réalisateur un peu louche, on lui répond "Oh, non. Tu as été Toback-ée"».

James Toback, dont le film la «Mélodie pour un tueur» a inspiré «De battre mon coeur s'est arrêté» de Jacques Audiard, a nié auprès du Los Angeles Times l'ensemble de ces accusations. Il a ajouté n'avoir jamais rencontré aucune des femmes qui ont témoigné dans l'enquête ou alors «seulement cinq minutes» et n'en a «aucun souvenir».

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