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L'Islande aux urnes, entre «dégagisme» et stabilité économique

Des candidats prennent part à un dernier débat télévisé avant les élections législatives en Islande, à Reykjavik, le 27 octobre 2017 [Halldor KOLBEINS / AFP] Neuf partis sont en lice pour ces élections. [Halldor KOLBEINS / AFP]

Les Islandais votent ce samedi 28 octobre lors de législatives anticipées indécises, entre volonté de «dégagisme» et aspiration à la stabilité en ces temps fastes pour l'économie de la petite île subarctique.

Neuf partis sont en lice, du Parti de l'indépendance, formation conservatrice dominante depuis 1944, au mouvement Gauche-Verts qui draine une partie des électeurs déterminés à solder les années «fric» ayant mené à la crise financière en 2008.

Selon les derniers sondages publiés vendredi par le quotidien Morgunbladid et la télévision Ruv, le Parti de l'indépendance du Premier ministre sortant, Bjarni Benediktsson, obtiendrait dix-sept sièges sur soixante-trois. Quel que soit son score samedi soir, M. Benediktsson bénéficie incontestablement de l'extraordinaire vitalité de l'économie islandaise.

Plusieurs partis du camp «anti-establishment» apparaissent néanmoins en mesure de le renvoyer dans l'opposition : le mouvement Gauche-Verts, les sociaux-démocrates, et les Pirates totaliseraient ensemble jusqu'à vingt-neuf mandats. Trop court pour atteindre la majorité de trente-deux sièges, mais le ralliement d'un quatrième parti est envisageable.

«Si ces chiffres sont confirmés par l'élection, ils constitueront pour l'opposition une injonction à former un gouvernement», a commenté la dirigeante du Mouvement Gauche-Verts, Katrin Jakobsdottir. L'histoire récente a toutefois montré combien les partis de gauche peinaient à s'entendre.

De l'autre côté du spectre, si les conservateurs semblent esseulés, ils pourraient néanmoins faire cause commune avec leurs anciens alliés du Parti du progrès, le Centre et les libéraux de Renaissance, crédités de seize à dix-sept sièges au total. «Nous avons besoin d'un coup d'accélérateur», a reconnu un Bjarni Benediktsson inquiet.

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