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Nouveau record de CO2 dans l'atmosphère en 2016

La basilique de Notre-Dame de Fourvière, photographiée sous un nuage de brume et de pollution, à Lyon, en 2016. La basilique de Notre-Dame de Fourvière, photographiée sous un nuage de brume et de pollution, à Lyon, en 2016. [© JEFF PACHOUD / AFP]

La concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, responsable du réchauffement climatique, a atteint un niveau record en 2016, a averti lundi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

«La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c'était il y a 3 à 5 millions d'années : la température était de 2 à 3°C plus élevée et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres par rapport au niveau actuel», en raison de la fonte des nappes glaciaires, a rappelé l'agence de l'ONU dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre.

Cette «montée en flèche» du niveau de CO2 serait due à «la conjonction des activités humaines et d'un puissant épisode El Niño», phénomène climatique qui apparait tous les 4 ou 5 ans et se traduit par une hausse de la température de l'océan Pacifique, ce qui provoque des sécheresses et de fortes précipitations.

Démographie, déforestation, énergies fossiles...

«La teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone (...) représente désormais 145 % de ce qu'elle était à l'époque pré-industrielle (avant 1750)», précise le rapport.

«Si l'on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, nous allons au-devant d'une hausse dangereuse de la température d'ici la fin du siècle, bien au-delà de la cible fixée dans l'Accord de Paris sur le climat», a averti le secrétaire général de l'OMM, le Finlandais Petteri Taalas. «Les générations à venir hériteront d'une planète nettement moins hospitalière».

Depuis l'ère industrielle, soit depuis 1750, la croissance démographique, la pratique d'une agriculture de plus en plus intensive, une plus grande utilisation des terres, la déforestation, l'industrialisation et l'exploitation des combustibles fossiles à des fins énergétiques provoquent une augmentation de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre, dont le principal est le CO2.

«Le temps presse»

«Le CO2 persiste dans l'atmosphère pendant des siècles et dans l'océan, encore plus longtemps. Selon les lois de la physique, la température sera nettement plus élevée et les phénomènes climatiques plus extrêmes à l'avenir. Or, nous n'avons pas de baguette magique pour faire disparaître cet excédent de CO2 atmosphérique», a souligné M. Taalas.

«Le temps presse», pour le chef de l'agence ONU-Environnement, Erik Solheim. «Les chiffres ne mentent pas. Nos émissions continuent d'être trop élevées et il faut renverser la tendance (...) Nous disposons déjà de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique», a-t-il relevé.

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