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L'appel poignant du leader des Fidji sur le réchauffement climatique

Frank Bainimarama, Premier ministre des Fidji, préside la COP23. Frank Bainimarama, Premier ministre des Fidji, préside la COP23. [ © Twitter AFP]

A l'occasion de l'ouverture de la 23e conférence des parties sur le climat, la COP23, le Premier ministre des îles Fidji a appelé lundi la communauté internationale à accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.

Leader d'une des régions «les plus vulnérables de la planète» en matière de climat, Frank Bainimarama, qui préside la conférence, a évoqué la nécessité de «maintenir le cap» fixé à Paris lors de la COP21 fin 2015. «Nous devons préserver le consensus mondial en faveur d'une action forte. Où que nous vivions, nous sommes vulnérables et devons agir», a-t-il plaidé à Bonn (Allemagne), face aux représentants de quelque deux cents pays.

Face aux dérèglements météorologiques extrêmes (ouragans, incendies, inondations, sécheresses, fonte des glaces...), «le besoin d'agir en urgence est évident. Notre monde est en détresse», a averti le Premier ministre. Avant de rappeler les conséquences de ces phénomènes – crise des réfugiés climatiques, feux de forêt, explosion de la pauvreté, recrudescence des maladies, extinction des espèces animales, destruction des fonds marins, ou encore «les changements agricoles qui menacent notre sécurité alimentaire».

Un écart «catastrophique» entre actions et besoins

D'autant qu'un bilan de l'ONU a récemment mis en garde contre l'écart «catastrophique» entre actions et besoins, au terme d'une année marquée par des désastres de grande ampleur dus au réchauffement de la planète. Par exemple, Irma a ainsi été le plus grand ouragan jamais mesuré dans l'Atlantique, et Harvey a généré les pluies les plus diluviennes relevées après un ouragan.

Les îles Fidji, situées dans l'océan Pacifique sud et rattachées à l'Océanie, sont un Etat insulaire parmi les plus menacés par le changement climatique. Non seulement elles ont été touchées par le très violent cyclone Winston en 2016, mais c'est aussi au jour le jour que l'archipel constate la montée des eaux (comme son voisin des Kiribati).

Et la présidence de la COP23 confiée aux Fidji sonne comme une reconnaissance de cette vulnérabilité. Charge désormais aux Etats d'entendre le cri d'alerte lancé par Frank Bainimarama et de le convertir en actes.

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