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Puigdemont appelle les indépendantistes à l'unité en vue des élections

Carles Puigdemont lors d'un interview à la radio publique catalane à Bruxelles, le 7 novembre 2017 [Handout / CATALUNYA RADIO/AFP] Carles Puigdemont lors d'un interview à la radio publique catalane à Bruxelles, le 7 novembre 2017 [Handout / CATALUNYA RADIO/AFP]

Le président destitué de la Catalogne, l'indépendantiste Carles Puigdemont, a lancé un appel à l'unité des siens à Barcelone où les partis séparatistes doivent en principe décider mardi s'ils reconduisent la coalition qui les a portés au pouvoir.

Les partis doivent faire savoir mardi à minuit à la commission électorale s'ils entendent former des coalitions pour les élections régionales du 21 décembre, imposées en Catalogne par le gouvernement central pour tenter d'apaiser la crise qui avait débouché sur une déclaration unilatérale d'indépendance le 27 octobre.

"Nous n'avons d'autre choix que de nous présenter tous ensemble", a déclaré Carles Puigdemont à la radio publique catalane. En 2015, la coalition "Ensemble pour le oui" avait réussi à rassembler les deux principales formations indépendantistes, les conservateurs de Convergence démocratique de Catalogne (CDC) dont le PdeCAT de M. Puigdemont est l'héritier, et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC).

Cette coalition, alliée aux indépendantistes d'extrême gauche de la CUP (Candidature d'unité populaire), disposait d'une majorité de 72 sièges sur 135 au parlement. Mais les tensions et divisions en son sein, y compris sur la tenue du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, n'ont pas manqué.

Désormais, elle doit en outre faire face à l'éparpillement du noyau dur indépendantiste. Huit des 13 ministres-conseillers de l'exécutif régional destitué par Madrid sont écroués après avoir été inculpés notamment pour rébellion, sédition et détournements de fonds publics.

Carles Puigdemont est également visé par ces poursuites, mais il se trouve à Bruxelles avec quatre autres membres de son gouvernement, dans l'attente de l'examen par la justice belge d'un mandat d'arrêt international émis par l'Espagne.

Principaux événements en Catalogne, depuis le référendum du 1er octobre jusqu'au 3 novembre [Simon MALFATTO / AFP]
Principaux événements en Catalogne, depuis le référendum du 1er octobre jusqu'au 3 novembre

M. Puigdemont, qui a assuré s'être "exilé" pour faire connaître sa cause au reste de l'Europe, a déclaré mardi qu'il avait aussi cherché à éviter "une vague de violence" en Catalogne. "Je suis absolument convaincu que l'Etat espagnol avait préparé une vague très dure de répression", a déclaré M. Puigdemont.

Son avocat avait expliqué à l'AFP qu'il craignait une spirale d'agitation et de répression en réaction à son éventuelle arrestation. Les incarcérations suscitent l'indignation en Catalogne. Pour mercredi, les associations indépendantistes ont appelé à une grève générale et une grande manifestation est prévue samedi. A Bruxelles, elles causent aussi des remous.

Quelque 200 maires indépendantistes catalans manifestent dans le quartier des institutions européennes pour demander la libération des prisonniers politiques, le 7 novembre 2017 à Bruxelles [Emmanuel DUNAND / AFP]
Quelque 200 maires indépendantistes catalans manifestent dans le quartier des institutions européennes pour demander la libération des prisonniers politiques, le 7 novembre 2017 à Bruxelles

Mardi, quelque 200 maires indépendantistes catalans arrivés en avion ont manifesté dans le quartier des institutions européennes aux cris de "Llibertat!" ("Liberté!"), en brandissant une pancarte exigeant la libération des "prisonniers politiques". Face à eux, une quinzaine de personnes manifestait pour "l'unité de l'Espagne".

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