En direct
A suivre

Une «veuve noire» condamnée à mort pour le meurtre de trois conjoints

La «veuve noire» est aussi surnommée l'« empoisonneuse » car elle avait parfois recours à du cyanure pour arriver à ses fins.[JIJI PRESS / AFP]

Chisako Kakehi, 70 ans a été condamnée à mort par pendaison au Japon pour les meurtres de trois de ses conjoints et une tentative de meurtre sur un quatrième.

Surnommée durant son procès la «veuve noire», en référence à cette araignée dévorant les mâles après l’accouplement, elle a été jugée pour «avoir fait boire du cyanure avec l’intention de tuer dans les quatre cas», a déclaré Ayako Nakagawa, la juge du tribunal de Kyoto, selon les propos rapportés par la chaîne publique NHK.

Selon le Parquet, elle tuait ses amants après avoir veillé à ce qu’ils la désignent comme héritière de leur patrimoine après leur mort. Elle aurait eu, selon la presse, des relations avec une dizaine d’hommes et aurait amassé, sur plus de dix ans, une fortune d’un milliard de yens (7,6 millions d’euros environ) sous la forme d’assurances vies, biens immobiliers et dépôts bancaires. Elle avait par la suite perdu une bonne partie de sa fortune dans des placements financiers hasardeux et avait été arrêtée en 2014.

Elle rencontrait les hommes via des agences matrimoniales

Au début de son procès, elle avait clamé son innocence puis refusé de parler.  Elle a ensuite créé la surprise en juillet puisqu’elle a avoué avoir tué son quatrième époux en 2013 car, selon elle,  «il donnait à d’autres femmes des dizaines de millions de yens», mais à elle «il ne donnait rien».

Depuis la mort de son premier conjoint en 1994, la «veuve noire» rencontrait les hommes via des agences matrimoniales, qui lui présentaient, à sa demande, des hommes âgés, fortunés, sans enfants et vivant seuls.

La justice a rejeté l’argumentation des avocats de l'accusée qui plaidait que leur cliente était atteinte de démence et qu’elle ne pouvait pas être pénalement responsable.

A la suite du verdict, Chisako Kaheki n’a exprimé aucune émotion. Ses avocats ont décidé de faire appel devant une plus haute juridiction, ce qui pourrait prolonger le feuilleton judiciaire hors norme au Japon.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités