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Les centres pour réfugiés attaqués presque quotidiennement

Un centre d'accueil pour réfugiés à Montabaur (Allemagne) attaqué en juin 2017. [Capture d'écran Twitter]

De nouvelles données de l’Office fédéral de police criminelle allemande (BKA) obtenues par le quotidien allemand Neue Osnabrücker Zeitung montrent qu’il y a eu 211 attaques contre des centres pour réfugiés en Allemagne depuis le début de l’année 2017.

Le nombre d’attaques reste moins élevé qu’à la même période en 2016 (900 attaques les neuf premiers mois de 2016) mais reste plus élevé qu’en 2014 (199 attaques), un an avant que l’Allemagne accueille plus d’un million de réfugiés.

En janvier 2016, un centre d'accueil de réfugiés avait été attaqué à la grenade dans le sud du pays, par des «attaquants inconnus». Près de vingt réfugiés dormaient à l'intérieur du bâtiment.

Une autre attaque avait eu lieu dans la ville bavaroise de Reichertshofen en juillet 2015 et avait touché un bâtiment qui devait accueillir 67 demandeurs d’asile. Ce projet d’accueil, mené par la municipalité, était très controversé dans la petite ville bavaroise.

Selon le journal, le BKA souligne que le nombre d’attaques perpétrées en Allemagne est constant et s’élève à environ soixante-dix attaques par trimestre. La plupart des attaques ont été commises par des groupes d’extrême droite qui ont provoqué des dégâts matériels, des attaques violentes, des incendies criminels et des attaques à l'explosifs.

La politique migratoire d'Angela Merkel divise

La chancelière Angela Merkel avait créé la polémique lorsqu’elle a décidé en septembre 2015 d’ouvrir ses frontières à des centaines de milliers de migrants, dont une partie fuyait la guerre civile en Syrie. Cette politique d’ouverture des frontières a suscité de vives oppositions dans la société allemande. En 2016, 56% des Allemands désapprouvaient la politique migratoire de leur chancelière d’après Le Monde.

Malu Dreyer, ministre-présidente sociale-démocrate de la Rhénanie-Palatinat, avait déploré la «solitude» dans laquelle se trouvait Angela Merkel au sein de son parti sur la question des réfugiés.

Toutefois, à l’étranger, certains n’ont pas hésité à faire l’éloge de la politique d’accueil de la chancelière. «Je veux saluer ce qu’a fait la chancelière, c’est une fierté et une force pour l’Europe», avait déclaré Emmanuel Macron lors d’une visite à Berlin, en janvier 2017.

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