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La Cour suprême valide la réélection d’Uhuru Kenyatta

Uhuru Kenyatta sera investi le 28 novembre prochain pour un nouveau mandat de cinq ans[TONY KARUMBA / AFP]

Lundi 20 novembre, la Cour suprême du Kenya a rejeté les deux recours demandant l’invalidation de l’élection présidentielle du 26 octobre dernier. Elle valide ainsi la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta.

David Maraga, le président de la Cour suprême, a déclaré : «La Cour a décidé à l'unanimité que les recours ne sont pas fondés. En conséquence, l'élection présidentielle du 26 octobre est validée» et «la réélection de M. Kenyatta est confirmée». 

Au pouvoir depuis 2013, Uhuru Kenyatta sera donc investi le 28 novembre prochain pour un nouveau mandat de cinq ans. C’est la même Cour suprême qui avait pris la décision d’invalider l’élection du 8 août.

Uhuru Kenyatta a remporté l’élection d’octobre avec 98% des voix. Une victoire ternie par une faible participation (39%). Le scrutin avait été boycotté par l’opposition qui estimait qu’il ne pouvait être ni libre ni équitable. 

La Commission électorale en question

Les deux recours avaient été déposés par un homme d'affaires associé à un ancien député proche de l'opposition et par deux responsables d'ONG.

Ils arguaient que la Commission électorale (IEBC) aurait dû procéder à une nouvelle sélection de candidats, après l'annulation de la première élection, et mettaient en cause le manque d'indépendance de cet organe, incapable à leurs yeux de garantir un scrutin équitable.

Leurs avocats avaient notamment rappelé les propos du président de l'IEBC en personne, Wafula Chebukati, qui avait avoué, une semaine avant le scrutin, s'estimer incapable de garantir l'équité de l'élection et avait dénoncé des «interférences» politiques. Il avait ensuite affirmé que les conditions étaient réunies pour l'organiser.

La décision de la Cour suprême met un terme à un processus électoral qui a profondément divisé le pays et durement affecté l'économie la plus dynamique de la région.

La tension remonte d'un cran

Mais elle ne signifie pas pour autant que la crise est complètement terminée. Après deux semaines de calme, la tension était remontée d'un cran vendredi, avec la mort de trois personnes tuées par balles lors d'une manifestation de l'opposition réprimée par la police à Nairobi.

L'annonce de la réélection d'Uhuru Kenyatta n'a pas calmé ces tensions puisque l'opposition a de nouveau organisé des manifestations. Au cours de ces nouveaux rassemblements, la police est intervenu, parfois assez viiolement puisque deux hommes ont été tués par balle.

La crise a été marquée par des violences qui ont fait au moins 52 morts depuis le 8 août, pour la plupart dans la répression brutale des manifestations de l'opposition par la police.

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