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Le yéti identifié par son ADN

Neuf échantillons de restes supposés de yétis ont été analysés pour parvenir à ce résultat. [MARK RALSTON / AFP]

Une étude, basée sur des analyses ADN, montre que le yéti serait en fait un ours des hautes montagnes de l’Asie.

Ce n’est pas la première fois que la génétique tente d’en savoir plus sur la légende de «l’abominable homme des neiges», parfois décrit comme une sorte de grand singe sévissant dans ces régions.

Une équipe de scientifiques, menée par un généticien de l’université d’Oxford avait déjà réalisé des tests ADN sur des échantillons de poils censés provenir de yétis en 2012. L’équipe avait alors émis l’hypothèse que le yéti pourrait être issu d’un croisement entre un ours polaire et un ours brun.

Une étude contestée par certains scientifiques. «Elle reposait sur des données beaucoup trop limitées pour permettre d'en tirer des conclusions solides», a déclaré Charlotte Lindqvist, coauteur de la nouvelle étude.

Cette dernière a, de son côté, travaillé sur neuf échantillons de restes supposés de yétis. Des fragments d’os, de dents, des morceaux de peau, des poils ou encore des matières fécales ont été collectés dans les montagnes de l’Himalaya et le plateau tibétain, sur une très longue période allant des années 30 à nos jours.

Après analyses ADN des neuf échantillons, l’un d’eux s’est avéré provenir d’un chien. Les autres correspondent à des ours noirs d’Asie, des ours brun d’Himalaya et à des ours bruns tibétains. «Selon nos résultats, le Yéti est un ours qui vit dans la région actuellement», précise Charlotte Lindqvist. «Cela peut être n’importe lequel» de ces trois ours locaux, résume-t-elle.

Le mythe du Yéti «puise ses racines dans des faits biologiques réels»

Les trois ours se ressemblent mais certains détails peuvent aider à les reconnaitre. L’ours brun de l’Himalaya est une sous-espèce de l’ours brun. Il est doté d’une fourrure assez claire et rousse. L’ours brun du Tibet possède une fourrure plus foncée avec «un collier» blanc autour du cou. L’ours noir d’Asie est plus petit et porte une sorte de collier blanc sur son poitrail.

Pour Charlotte Lindqvist, les résultats de l’étude permettent de montrer que le mythe du Yéti «puise ses racines dans des faits biologiques réels» et se rattache aux ours locaux. «Cela avait été suggéré auparavant mais jamais confirmé directement avec une approche scientifique rigoureuse», précise-t-elle.

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