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Yémen : l'ex-président Saleh est mort

Les rebelles houthis ont annoncé la mort de l'ancien président du Yémen, Ali Abdallah Saleh. [KHALED FAZAA / AFP]

L'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh a été tué par des rebelles Houthis, a confirmé lundi à l'AFP Faïka al-Sayyed, une dirigeante de son parti, le Congrès populaire général (CPG).

«Il est tombé en martyr en défendant la République», a déclaré cette membre d'une instance du parti, le Comité Général, attribuant son meurtre aux Houthis.

Des raids aériens ont secoué lundi la capitale yéménite Sanaa, théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements meurtriers entre les rebelles houthis et leurs anciens alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont rapporté des témoins. L'ancien président Ali Abdallah Saleh serait décédé dans les affrontements. Son décès et les circonstances de cette mort n'ont pu être confirmés de manière indépendante à ce stade. Une vidéo remise à un journaliste de l'AFP par les rebelles Houthis montre le cadavre de ce qui semble être l'ancien président Saleh.

Les frappes auraient visé des cibles proches de l'aéroport international et du ministère de l'Intérieur, tous deux sous le contrôle des rebelles houthis, ont indiqué des habitants et une source aéroportuaire. La coalition militaire arabe dirigée par l'Arabie saoudite est la seule à mener des raids aériens au Yémen en soutien aux forces pro-gouvernementales.

Un porte-parole de cette coalition militaire n'était pas en mesure de confirmer dans l'immédiat les raids de lundi.

De la fumée s'échappe d'un bâtiment de la capitale yéménite Sanaa, le 3 décembre 2017 [Mohammed HUWAIS / AFP]
De la fumée s'échappe d'un bâtiment de la capitale yéménite Sanaa, le 3 décembre 2017

Des habitants près de l'aéroport ont indiqué qu'une série de raids a secoué leur maison tard dimanche et durant les premières heures de lundi. Une source aéroportuaire a affirmé que des bases rebelles proches avaient été ciblées mais l'aéroport lui même n'a pas été visé.

D'après les habitants, les combats ayant éclaté depuis mercredi entre factions rivales de la rébellion au Yémen se sont étendus en dehors de la capitale. Des sources tribales à Sanhan, ville natale de l'ancien président Saleh au sud de la capitale, ont indiqué que des violents combats avaient opposé les deux camps dans la nuit de dimanche.

Des rebelles houthis en patrouille dans une rue de Sanaa, le 3 décembre 2017 au Yémen [Mohammed HUWAIS / AFP]
Des rebelles houthis en patrouille dans une rue de Sanaa, le 3 décembre 2017 au Yémen

Des sources auprès des deux protagonistes n'étaient pas en mesure de confirmer ces combats dans l'immédiat. L'alliance rebelle qui contrôle Sanaa a volé en éclats à la suite de combats entre ses deux composantes, les insurgés houthis de la minorité zaïdite (issue du chiisme) soutenus par Téhéran, et les forces loyales à l'ex-président Saleh.

Ces affrontements ont fait au moins 60 morts et blessés dans les deux camps depuis mercredi dans la capitale yéménite. Cette alliance rebelle s'opposait à l'actuel président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les forces sont soutenues militairement par une coalition conduite par l'Arabie saoudite depuis mars 2015.

Conflit au Yémen [Gillian HANDYSIDE / AFP]
Conflit au Yémen

Samedi, M. Saleh a créé la surprise en proposant un rapprochement à la coalition dirigée par Ryad. Engagée dans une lutte d'influence régionale avec Ryad au Moyen-Orient, Téhéran est accusée de soutenir militairement les Houthis au Yémen, où la guerre a fait plus de 8.750 morts depuis l'intervention de Ryad et de ses alliés. L'Iran rejette ces accusations.

Selon l'ONU, le Yémen fait face actuellement à la "pire crise humanitaire du monde".

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