Le Québec va investir 3 milliards de dollars pour sortir 100.000 Québécois de la pauvreté d’ici 2023, notamment en instaurant un revenu de base, pour les personnes ne pouvant plus travailler.
La prestation annuelle des personnes inaptes au travail passera de 12.749 dollars à 18.020 dollars en cinq ans, une hausse qui permettra de toucher à terme un revenu annuel qui dépassera de peu le seuil de pauvreté.
Quant aux personnes jugées aptes au travail mais sous le seuil de pauvreté, elles seront moins gâtées. Elles bénéficieront toujours du régime actuel d’aide sociale, avec des primes de formation et de recherche d’emploi. Leurs prestations mensuelles augmenteront de 5,8% d’ici 2021.
Un plan d’action gouvernemental qui «permettra au «Québec de rejoindre les nations industrialisées comptant le moins de personnes pauvres», a annoncé Philippe Couillard, premier ministre québécois, en conférence de presse.
«Deux catégories de pauvres»
Mais ce plan s’est attiré quelques critiques notamment celles du «Collectif pour un Québec sans pauvreté». En effet, le plan du gouvernement différencie deux types de «pauvres» et privilégie l’aide aux pauvres, qui ne peuvent pas trouver d’emploi à cause de leur condition.
«Aujourd’hui, on est encore en train de jouer avec qui est le bon et le mauvais pauvre. On dit aux gens qui ont un problème de santé qu’on va les aider mais aux autres de se trouver un emploi», s’est désolé Serge Petitclerc, le porte-parole du Collectif.
Le premier ministre s’est défendu en expliquant que selon lui, il y avait deux catégories distinctes de personnes pauvres : «celles qui ne peuvent pas se retrouver un emploi en raison de leur condition et celles que l’on doit aider à se retrouver un emploi».
Le Québec compte 802.377 personnes vivant actuellement sous le seuil de la pauvreté, fixé à 18.000 dollars par an, pour une personne seule.