Plus de trois cents actrices, scénaristes, metteuses en scènes et autres personnalités du monde du cinéma ont lancé ce lundi 1er janvier Times’s up. Un projet destiné à permettre de lutter concrètement contre le harcèlement sexuel aux Etats-Unis.
Le projet «Time's Up» («C'est fini») sera notamment muni d'un fonds destiné à financer un soutien légal pour les femmes et hommes victimes de harcèlement sexuel au travail.
Pour y parvenir, l'organisation a recueilli des fonds. Elle a déjà collecté plus de treize des quinze millions de dollars qu'elle s'était fixée comme but.
«Time’s up» a notamment pour vocation de soutenir ceux et celles dont les conditions financières et l’emploi ne permet pas de se défendre. Sont notamment cités les travailleurs de l’agriculture, les domestiques, concierges, ouvriers ou serveurs.
«Souvent, le harcèlement persiste parce que les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes», détaille le collectif dans la «lettre de solidarité» publiée sur son site. Cette lettre, qui commence par «chez sœurs», a également été publiée dans le New York Times, et dans le journal en langue espagnole La Opinion.
«Un endroit sûr et équitable pour tous»
«Time’s up» souhaite également voir émerger plus de femmes en position de pouvoir, disposant de salaires et d’opportunités égales à celles des hommes. Dans ce but, le collectif demande aux médias de faire la lumière sur les abus ayant lieu «dans des domaines professionnels moins glamour et moins valorisés» que le milieu du cinéma.
«Nous nous engageons également à continuer à pousser pour de réels changements dans notre propre domaine, afin de faire de l'industrie du show-business un endroit sûr et équitable pour tous», ajoute la lettre.
Parmi les membres du collectif, figurent notamment les actrices Cate Blanchett, Ashley Judd, Natalie Portman et Meryl Streep, la présidente de Universal Pictures Donna Langley, mais aussi l'écrivaine féministe Gloria Steinem, l'avocate et ex-chef de cabinet de Michelle Obama Tina Tchen et la co-présidente de la Fondation Nike Maria Eitel.