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Donald Trump veut forer du pétrole dans des zones protégées aux Etats-Unis

La décision, qui s'appliquerait à compter de 2019, concerne 90 % des eaux côtières américaines. La décision, qui s'appliquerait à compter de 2019, concerne 90 % des eaux côtières américaines. [© HO / US COAST GUARD / AFP]

Elle ouvre les vannes. L'administration Trump a fait part jeudi de son intention d'ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des Etats-Unis à l'exploitation du pétrole et du gaz offshore. Une mesure qui reviendrait sur les politiques environnementales instaurées sous son prédécesseur.

La décision, qui s'appliquerait à compter de 2019 dans le cadre d'un nouveau programme de gestion des ressources maritimes en énergie, concerne 90 % des eaux côtières américaines. Celles-ci abritent 98 % des ressources encore inexploitées en pétrole et en gaz situées dans le domaine fédéral.

L'objectif, selon l'IPAA : «mieux savoir où sont les potentialités de production et où le capital doit être investi». Et ce, dans un contexte pourtant favorable – la production outre-Atlantique de brut est en nette progression depuis 2011.

Les autorité américaines envisagent d'accorder 47 autorisations de forage sur cette période de cinq ans, a précisé le ministre des Ressources naturelles, Ryan Zinke, soulignant que la législation actuelle ne permet l'exploitation que dans 6 % des zones maritimes concernées. Sur les 47 licences, 19 seraient accordées au large des côtes de l'Alaska, 7 sur celles du Pacifique, 12 dans le Golfe du Mexique et 9 dans l'Atlantique.

La grogne des ONG

Mais le projet se heurte à l'opposition féroce des associations de protection de l'environnement, ainsi que pléthore de représentants locaux des partis républicain et démocrate. «Plutôt que d'écouter les gens qu'ils sont censés servir, Trump et Zinke écoutent les industriels qui ont financé leur campagne et composent leur administration», a ainsi dénoncé l'ONG Sierra Club.

Très peu pour le ministère des Ressources naturelles, qui a fait rentrer ce projet dans le cadre de l'agenda «L'Amérique d'abord» du président Trump. «Il y a une différence claire entre faiblesse et domination en terme d'énergie», a-t-il affirmé. Avant d'ajouter qu'«avec le président Trump, nous serons la super-puissance la plus forte car nous en avons les moyens». Les moyens d'abîmer encore un peu plus la planète ?

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