Donald Trump a annulé sa visite au Royaume-Uni, prévue pour le mois de février. Il devait notamment se rendre à l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Londres.
Le président a tweeté la raison présumée de cette annulation.
«La raison pour laquelle j'annule mon voyage à Londres est que je ne suis pas un grand fan de l'administration Obama qui a vendu l'ambassade la mieux située et la plus agréable à Londres pour des 'cacahuètes', pour en construire une autre bien plus éloignée pour 1,2 milliard de dollars», a écrit le président Trump dans un tweet jeudi soir. Il qualifie cette vente de «mauvaise affaire». «On voulait que je coupe le ruban. NON!», conlut-il.
Reason I canceled my trip to London is that I am not a big fan of the Obama Administration having sold perhaps the best located and finest embassy in London for “peanuts,” only to build a new one in an off location for 1.2 billion dollars. Bad deal. Wanted me to cut ribbon-NO!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 janvier 2018
Si le président américain dénonce la décision de l'Administration Obama, la vente de l'ambassade avait en réalité été entamée sous le mandat de Georges W. Bush. Downing Street n'a pour sa part pas réagi officiellement à l'annulation de la visite de Donald Trump.
En revanche, Sadiq Kahn, le maire de Londres a commenté cette annonce. Plus tôt, ce vendredi, il a publié un communiqué sur Twitter dans lequel il sous-entend que Donald Trump aurait préféré ne pas venir, conscient de l'hostilité du Royaume-Uni à l'égard de ses choix politiques. Voici le contenu de son tweet :
«Beaucoup de Londoniens ont fait comprendre à Donald Trump qu'il n'était pas le bienvenu en raison d'une politique tellement controversée qu'il choisit de mener. Il semble finalement avoir eu le message.»
Many Londoners have made it clear that Donald Trump is not welcome here while he is pursuing such a divisive agenda. It seems he’s finally got that message. pic.twitter.com/YD0ZHuWtr3
— Sadiq Khan (@SadiqKhan) 12 janvier 2018
Des protestations renforcées par ses «dérapages»
Comme lui, certains commentateurs estiment que le risque de manifestations hostiles de la part des Britanniques pourrait avoir dissuadé le président américain de traverser l'Atlantique. C'est également ce qu'affirme Jon Sopel, le rédacteur de la BBC North America, selon son antenne britannique, mais aussi le parlementaire travailliste Richard Burden.
Whatever excuse @realDonaldTrump may have dreamed up for cancelling his visit to the UK, the reality is that had he come, he would have faced massive protests. And racist outbursts like his latest one would have made them even bigger. https://t.co/pBjYgPQjVW
— Richard Burden MP (@RichardBurdenMP) 12 janvier 2018
«Quelle soit l'excuse que Donald Trump a avancé pour expliquer l'annulation de sa visite au Royaume-Uni, la réalité est que s'il était venu, il aurait été confronté à des protestations massives. Et ses dérapages racistes, tels que le dernier en date (Donald Trump a qualifié de «pays de merde» Haïti notamment, ndlr), les auraient renforcées.»