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Russie : un site d’investigation fermé après une enquête sur le chef des services secrets

Suite à la publication d’une enquête sur le chef des services secrets russe (FSB), le site Russiangate était inaccessible dans l’ensemble du pays.[Capture d’écran Russiangate @Reporters sans frontières]

Le site d’information russe Russiangate a été fermé après avoir publié une enquête sur le chef des services secrets russe (FSB). 

Tout aura été très rapide pour les journalistes de Russiangate. Le site d’information russe a publié une enquête sur les propriétés immobilières non déclarées d’Alexandre Bortnikov, le chef des services secrets russes (FSB) dans la soirée du 23 janvier. À peine quelques heures plus tard, le site n’était plus accessible dans l’ensemble du pays.

La rédactrice en chef de Russiangate, Alexandrina Elagina a affirmé n’avoir recu aucun avertissement préalable de la part de l’autorité de surveillance des télécommunications (Roskomnadzor), depuis restée muette. 

Si le site a été débloqué le lendemain, l’enquête en question avait été purgée, et dans la foulée Alexandra Elagina annonçait que les investisseurs avaient décidé de mettre fin au financement du média, et qu’il allait donc fermer très prochainement. 

Selon Reporters Sans Frontières, dans plusieurs interviews, Alexandrina Elagina assurait avoir un accord informel avec les propriétaires de Russiangate pour ne pas aborder trois sujets sensibles : Vladimir Poutine, ses proches et l’église orthodoxe. Selon la journaliste, les investisseurs estiment donc que l’accord a été violé, Alexandre Bortnikov étant un proche du président russe. 

Le responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale à Reporters Sans Frontières, Johann Bihr, estime que «la fermeture de Russingate est un acte de censure flagrant et inadmissible. Le journalisme d’investigation ayant déjà pratiquement disparu des médias russes, ce nouveau coup est un avertissement aux dernières rédactions qui continuent malgré tout à enquêter sur la corruption et d’autres sujets d’intérêt général».

L’enquête supprimée a depuis été republiée, sur la plate-forme Telegraph

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