En direct
A suivre

Brexit : Michel Barnier presse Theresa May de «faire un choix»

La Première ministre britannique Theresa May, le 17 janvier 2018 à Londres. [Eddie MULHOLLAND / POOL/AFP/Archives] La Première ministre britannique Theresa May, le 17 janvier 2018 à Londres. [Eddie MULHOLLAND / POOL/AFP/Archives]

Le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, a pressé lundi à Londres le gouvernement de Theresa May de «faire un choix» sur l'après Brexit, en rappelant que des barrières commerciales étaient «inévitables» en dehors de l'union douanière et du marché unique qu'il veut quitter.

«Le temps est venu de faire un choix», a dit Michel Barnier à l'issue d'un entretien avec la Première ministre britannique et son ministre du Brexit David Davis. «Nous avons besoin de clarté sur les propositions britanniques sur la future relation« du Royaume-Uni avec l'UE, a-t-il ajouté.

«La seule chose que je peux dire c'est que sans l'Union douanière et hors du marché unique, les barrières au commerce des biens et services sont inévitables», a-t-il rappelé, au moment où un débat sur ce thème fait rage au sein du gouvernement britannique.

David Davis a lui réaffirmé que son pays allait quitter «l'accord douanier» afin d'être libre de signer des accords commerciaux avec le reste du monde, tout en souhaitant conserver la relation commerciale «la plus fluide possible» avec l'UE une fois le Brexit acté.

Ces mises au point interviennent en plein accès de tension entre pro et anti-Brexit, à la suite d'une des multiples informations circulant autour des négociations et selon laquelle certains ministres s'apprêteraient à maintenir le Royaume-Uni dans l'union douanière pour préserver les relations économiques après la sortie de l'UE.

Le porte-parole de Theresa May avait dû monter au créneau peu avant la rencontre pour affirmer que les seules options envisagées par Londres étaient soit «un nouveau partenariat douanier», soit «des dispositions douanières allégées», sans vraiment expliquer la différence entre toutes ces possibilités.

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier, le 29 janvier 2018 à Bruxelles [JOHN THYS / AFP/Archives]
Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier, le 29 janvier 2018 à Bruxelles [JOHN THYS / AFP/Archives]

«Pas une minute à perdre»

Alors qu'une nouvelle séance de négociations est prévue à Bruxelles de mardi à vendredi, Michel Barnier a prévenu en quittant Bruxelles qu'il n'y avait «pas une minute à perdre» dans les discussions pour arriver à un accord. «Mon sentiment, c'est que nous n'avons pas une minute à perdre si nous voulons conclure un accord», a dit M. Barnier à la BBC et à Sky News.

En décembre, Londres et Bruxelles avaient conclu un accord préliminaire sur leur divorce, et doivent désormais s'entendre sur la période de transition post-Brexit et la future relation qui unira les deux parties.

Lundi dernier, l'UE avait fait part de sa position pour négocier la phase de transition post-Brexit souhaitée par le Royaume-Uni. Les 27 pays qui resteront dans l'UE ont approuvé le principe «d'une transition ‘statu quo’» mais sans que Londres ait le pouvoir d'intervenir dans les décisions de l'Union. 

En décembre, Londres et Bruxelles ont conclu un accord préliminaire sur leur divorce, et doivent désormais s'entendre sur la période de transition post-Brexit et la future relation qui unira les deux parties.

Du mardi au jeudi, les discussions entre les délégations européenne et britannique porteront sur des aspects techniques concernant la sortie du Royaume-Uni de l'UE, la frontière et relation entre la province d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, et la période de transition, qui doit débuter au lendemain du Brexit, prévu le 29 mars 2019, et doit durer environ deux ans.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités