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Procès de Salah Abdeslam : 20 ans requis contre les deux prévenus

Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, est jugé à Bruxelles pour une fusillade avec des policiers survenue à la fin de sa cavale en mars 2016.[AFP]

Depuis lundi, Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, est jugé à Bruxelles pour une fusillade avec des policiers survenue à la fin de sa cavale en mars 2016. Le parquet belge requiert la peine maximale de vingt ans de prison à l'encontre de Salah Abdeslam et Sofiane Ayari, son complice, avec une période de sûreté fixée aux deux-tiers de la peine.

Voici les principaux faits marquants d'un procès hors-norme. 

Jour 1 : lundi 5 février

Un expert-psy a noté la «conviction inébranlable» de Ayari, qui n'a «pas exprimé de regrets». Les «courriers» d'Abdeslam à sa mère et sa soeur et ses propos de ce matin prouvent qu'il est sur la même ligne, estime la procureure.

Il s'agit de la peine maximale prévue devant le tribunal correctionnel pour tentative d'assassinat de policiers, a précisé dans son réquisitoire la représentante du parquet fédéral Kathleen Grosjean. Des sources judiciaires avaient précédemment estimé que cette peine pouvait atteindre 40 ans. 

Pour rappel, des enquêteurs français et belges avaient été surpris par des tirs pendant une perquisition de routine le 15 mars 2016 dans un appartement situé rue du Dries à Forest, une commune bruxelloise. Trois policiers avaient été blessés, tandis qu'un jihadiste algérien de 35 ans, Mohamed Belkaïd, avait été tué dans l'échange de tirs, en protégeant 

Extrait dans la nuit de sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam s'est présenté vers 8h50 devant le tribunal correctionnel. Invité par la présidente du tribunal Marie-Frace Keutgen à décliner son identité et se lever, l'homme vêtue d'une veste claire et d'une épaisse barbe a répondu par la négative. «Je ne souhaite pas répondre aux questions», a dit le Français d'origine marocaine expliquant notamment être fatigué.

Salah Abdeslam s'est montré davantage disert quelques instants plus tard. «Mon silence ne fait pas de moi un criminel, c'est ma défense», a-t-il dit avant d'évoquer sa religion, l'islam. «C'est en Allah que je place ma confiance (...) Ce que je constate c'est que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières», a-t-il lancé.

Le suspect-clé des attentats de novembre 2015 s'est alors montré plus défiant encore :

«Je n'ai pas peur de vous, je n'ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c'est tout».

Il a également récité la chahada, la profession de foi musulmane, devant l'assemblée stupéfaite. «Le tribunal prend acte de votre réponse», a conclu la présidente, avant de suspendre l'audience.

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