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F16 israélien : Israël soutenu par les Etats-Unis et chargé par l'Iran

Un expert examine les restes d'un missile à Alonei Abba, dans le nord d'Israël le 10 février 2018 [Jack GUEZ / AFP] Un expert examine les restes d'un missile à Alonei Abba, dans le nord d'Israël le 10 février 2018 [Jack GUEZ / AFP]

L'Iran a accusé samedi Israël de «mensonges» et souligné le droit de la Syrie à la «légitime défense», en riposte à des raids israéliens lancés après l'interception selon l'Etat hébreu d'un drone présenté comme iranien. De leur côté les Etats-Unis ont apporté leur soutien à l'Etat hébreu.

«Les allégations à propos du survol d'un drone iranien sont trop ridicules», a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi.

«Pour couvrir ses crimes dans la région, les dirigeants israéliens recourent à des mensonges contre les autres pays», a-t-il ajouté. «La Syrie a le droit à la légitime défense», face à Israël. 

L'Iran est l'ennemi juré d'Israël et soutient militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, pays voisin de l'Etat hébreu.

De leur côté, les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Israël après les frappes aériennes menées par l'armée israélienne en Syrie, notamment contre des cibles militaires présentées comme étant iraniennes, tout en dénonçant les «activité nuisibles» de l'Iran dans la région.

«L'escalade calculée de la menace iranienne»

«Les Etats-Unis sont vivement préoccupés par l'escalade de la violence à la frontière d'Israël et soutiennent fermement le droit souverain d'Israël à se défendre», a expliqué la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert, dans un communiqué. «L'escalade calculée de la menace iranienne, ainsi que son ambition de projeter son pouvoir et sa dominance mettent en danger tous les peuples de la région, du Yémen au Liban», a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine.

Israël a affirmé avoir mené samedi matin des attaques aériennes d'envergure en Syrie, frappant des cibles militaires syriennes mais aussi «iraniennes» après avoir intercepté dans la nuit un drone lancé de Syrie et présenté comme iranien.

C'est la première fois que l'armée israélienne dit ouvertement avoir visé des cibles «iraniennes» depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, où Israël a effectué ces dernières années de nombreuses frappes contre le régime de Damas ou le Hezbollah libanais. 

Les alliés du régime syrien nient

La défense anti-aérienne syrienne a tiré en direction des avions israéliens. 

Un avion de combat F16 de l'armée de l'air israélienne s'est écrasé en Israël après avoir essuyé des tirs de la DCA syrienne, a indiqué l'armée israélienne sans qu'il apparaisse clairement si l'appareil a été touché ou s'il est tombé en raison d'une défaillance technique ou humaine. 

«L'Iran n'a pas de présence militaire en Syrie et a envoyé uniquement des conseillers militaires en Syrie à la demande du gouvernement syrien», a encore déclaré M. Ghassemi.

Dans un communiqué de leur commandement conjoint, les forces alliées du régime syrien - dont le Hezbollah libanais et l'Iran - ont nié toute violation de l'espace aérien israélien par un drone.

«Ce que dit l'ennemi israélien, que le drone le visait et est entré dans l'espace aérien de la Palestine occupée, n'est que mensonges», ont-elles indiqué en menaçant Israël «d'une réponse implacable» à «toute nouvelle agression ».

Selon le texte, les frappes israéliennes ont pris pour cible une «unité de drones», utilisées «pour la collecte d'informations dans la lutte contre les organisations terroristes, en premier lieu Daech», un acronyme en arabe du groupe Etat islamique (EI).

Ces violences constituent la plus sérieuse confrontation entre intérêts israéliens et iraniens en Syrie.  

De son côté, le Liban a dénoncé samedi les frappes israéliennes en Syrie voisine, et va adresser une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU pour protester contre «l'utilisation par Israël de l'espace aérien libanais pour mener ses attaques contre la Syrie», selon un communiqué des Affaires étrangères.

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