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Syrie : 100 civils tués en une journée dans les bombardements sur la Ghouta orientale

Un secouriste des zones rebelles syriennes en train de secourir un enfant blessé après de violents bombardement du régime sur la ville insurgée de Hammouriyé, le 19 février 2018  [ABDULMONAM EASSA / AFP] Un secouriste des zones rebelles syriennes dans la ville insurgée de Hammouriyé. [ABDULMONAM EASSA / AFP]

L'armée syrienne du président Bachar al-Assad a tué au moins 100 civils dont 20 enfants en pilonnant la région de la Ghouta orientale, le bilan le plus lourd sur une journée dans la dernière poche rebelle près de Damas, a indiqué mardi une ONG.

Selon le directeur de l'OSDH, «le régime bombarde intensément la Ghouta orientale en vue d'une offensive terrestre» et après avoir massé des renforts autour de la zone. Des correspondants de l'AFP ont vu des morts et des blessés dans les hôpitaux de plusieurs villes de la région où les secouristes peinaient à faire face.

Ce carnage qui a fait aussi 450 blessés, selon l'OSDH s'est produit alors que le régime renforce ses positions autour de l'enclave assiégée qui laisse présager une offensive terrestre. Les raids aériens et le pilonnage de l'artillerie continuent sur plusieurs villes de cette région assiégée depuis 2013 par le régime et en proie à des pénuries, ont rapporté mardi des correspondants de l'AFP. 

«Une guerre d'extermination»

L'opposition syrienne en exil a dénoncé «une guerre d'extermination» et le «silence international» face aux «crimes» du pouvoir Assad dans la guerre qui ravage la Syrie depuis près de sept ans.

L'ONU a réclamé dans la nuit l'arrêt immédiat des bombardements de l'armée syrienne sur cette enclave rebelle, où sont assiégés plus de 400.000 personnes dans des conditions humanitaires dramatiques. Les bombardements de civils «doivent cesser maintenant», a déclaré le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis. «Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée», a dit M. Moumtzis dans un communiqué. «La récente escalade de la violence aggrave une situation humanitaire déjà précaire pour les 393.000 habitants de la Ghouta orientale, dont beaucoup sont des personnes déplacées», a souligné M. Moumtzis. 

Le 5 février, l'armée avait déclenché une campagne aérienne de cinq jours d'une intensité inédite sur la Ghouta, faisant environ 250 morts parmi les civils et des centaines de blessés. Dans son communiqué, la coalition de l'opposition a accusé la Russie, alliée du régime, de chercher «à enterrer le processus politique» en vue d'une solution au conflit qui a fait depuis le 15 mars 2011 plus de 340.000 morts.

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