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L’ONU pourrait reconnaître le droit à un environnement sain

Le groupe de surveillance Global Witness indique que 197 activistes ont été tués en 2017, contre 147 en 2012 [AFP - Images d'illustration]

Les Nations Unies doivent reconnaître le droit à un environnement sain. C'est en tous cas l'avis du rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme et l'environnement, John Knox.

Estimant qu'il est urgent d'offrir une protection à ceux qui se battent contre la déforestation, l'accaparement des terres, la pollution et le braconnage, le Britannique vient de déposer un rapport au Haut commissariat des Nations Unies.

«Si nous ne pouvons pas les protéger, alors comment pouvons-nous protéger l'environnement dont nous dépendons tous», a déclaré John Knox au Guardian en faisant référence aux activistes luttant pour la préservation de l'environnement. 

14 «principes-cadres» proposés

Le rapporteur spécial propose ainsi 14 «principes-cadres», dont le premier devrait obliger les Etats à garantir un environnement sûr, propre, sain et durable afin de respecter, protéger et réaliser les droits de l'Homme. Tandis que le deuxième appelle les États à respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l'Homme afin d'assurer un environnement sûr, propre, sain et durable.

Une telle résolution devrait encourager les Etats membres à soutenir les défenseurs de l'environnement, au lieu de les incriminer, face aux entreprises privées notamment. Si cette résolution n'a pas vocation à révolutionner les choses, elle pourrait en revanche mettre une pression supplémentaire sur les Etats afin qu'ils appréhendent le droit à un environnement sain comme un des droits fondamentaux.

D'après le journal The Guardian, la pression politique en faveur d'une telle mesure est renforcée par la multiplication des meurtres de défenseurs des terres et de l'environnement.

197 activistes tués

Le groupe de surveillance Global Witness indique que 197 activistes ont été tués en 2017, contre 147 en 2012.

Même les Etats se mobilisent. En début de semaine, 24 pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont signé un texte qui - une fois ratifié - devrait forcer les gouvernements à enquêter dans de telles affaires de meurtres tout en se montrant intransigeants face aux accusés. Autre signal fort cité par The Guardian, la police du Honduras a procédé à l'arrestation du principal suspect dans l'assassinat de la militante anti-barrage en faveur des droits des indigènes, Berta Cáceres. 

Enfin, mardi, le programme ONU Environnement a lancé un dispositif visant à renforcer la formation des acteurs de la justice et de la police aux problématiques environnementales.

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