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Des faux aveux d'O.J. Simpson refont surface à la télévision

O.J Simpson a bénéficié d'une libération conditionnelle en octobre 2017.[AFP PHOTO /POOL/RENO GAZETTE-JOURNAL/ JASON BEAN]

L'affaire O.J. Simpson a fait un retour remarqué à la télévision ce dimanche. Au centre de l’attention, la diffusion d'une interview de l'ancien champion de football américain, dans laquelle il livre un surprenant compte-rendu fictif du double meurtre dont il a été accusé en 1994.

Selon les informations de la chaîne américaine Fox, les enregistrements de cet entretien, daté de 2006, étaient considérés comme perdus.

Dans cette interview, accordée à la productrice Judith Regan, O.J. Simpson accepte de se prêter à un exercice particulier : se projeter sur les lieux du crime, au prétexte que le récit qu’il livre des faits est imaginaire. Selon les informations de l'AFP Judith Regan demande ainsi à l'ancien suspect de lui relater «ce qui aurait pu se passer» la nuit des homicides.

«Le monde entier s'est trompé»

D'abord hésitant, l'ancien footballeur aujourd'hui âgée de 70 ans déclare alors : «Oubliez tout ce que vous pensez savoir au sujet de cette nuit, car je connais les faits mieux que personne. Il s'agit d'une histoire sur laquelle le monde entier s'est trompé».

Simpson raconte alors s'être rendu au domicile de Nicole Brown Simpson avec un ami, prénommé Charlie, détenteur d'une arme blanche.

Son récit mentionne alors une dispute, opposant les deux hommes à Nicole et Ron Goldman. «Les choses se sont envenimées. Je me souviens que Nicole est tombée et qu'elle s'est fait mal. Et le mec s'est mis à faire du karaté, et je me suis dit "Eh bien, tu crois que tu peux me botter les fesses ?"».

«Je me souviens avoir saisi le couteau --je me souviens bien de cette séquence, quand j'ai pris le couteau de Charlie», continue Simpson. «Après cela, honnêtement, je ne me souviens plus, à part que je me tiens là et qu'il y a plein de choses autour. Du sang et des choses», ajoute Simpson. «Tout était couvert, aurait été couvert de sang. C'était atroce. C'était vraiment atroce», conclut-il, en mêlant le présent et le conditionnel dans une confession dérangeante.

«Si je l'avais fait»

O.J. Simpson avait été accusé du meurtre de son ex-épouse, Nicole Brown Simpson, et d'un ami de celle-ci, Ron Goldman, en 1994 à Los Angeles.

A l'issue de ce qui était à l’époque appelé le «procès du siècle» surmédiatisé et où la question raciale avait joué un rôle prépondérant, il avait été acquitté en octobre 1995. Un verdict qui continue de susciter la controverse près d'un quart de siècle après.

D’autant plus qu’O.J. Simpson, surnommé «The Juice» avait été condamné au civil pour la même affaire quelques mois plus tard. L'ex-joueur de la NFL a ensuite été emprisonné pour une attaque à main armée. Il a bénéficié d'une libération conditionnelle en octobre 2017.

Cette interview était censée servir de base à un livre intitulé «Si je l'avais fait», édité par HarperCollins. La maison d'édition avait finalement renoncé à sortir cet ouvrage face à la polémique naissante.

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