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Bourrages d'urnes, votes multiples, agressions... Plusieurs incidents signalés

La mise en place de caméras dans les bureaux de vote a permis d'identifier les fraudes les plus grossières[Mladen ANTONOV / AFP]

De nombreuses fraudes et incidents, dont il est difficile de déterminer l’ampleur, ont émaillé le scrutin présidentiel russe, ce dimanche. 

Peu avant 18h (heure de Moscou), l'ONG russe Golos, spécialisée dans la surveillance des élections, a fait état de 2 288 cas d’irrégularités, parmi lesquelles des cas de bourrages d’urnes, des votes multiples ou des entraves au travail des observateurs, relaye l'AFP. Ces chiffres, qui englobent par ailleurs les fautes de procédure, sont toutefois invérifiables. 

Le mouvement du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, empêché de se présenter au scrutin, assure avoir mobilisé plus de 33.000 observateurs dans les bureaux de vote. Il a rapporté plusieurs centaines de cas de fraudes dans différentes régions du pays. Près de cent-cinquante observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sont également déployés à travers la Russie, rappelle l'agence.

La mise en place de caméras dans les bureaux de vote a permis d'identifier les fraudes les plus grossières, bien que de nombreuses urnes n'aparaissent pas dans le champ de vision des caméras.

Un certain nombre de sites d’opposition ou de médias ont répertorié les vidéos montrant des irrégularités. 

Dans l'une d'elles, on peut voir un individu glisser plusieurs bulletins dans l'une des urnes d'un bureau du Daghestan.

Bien que ces fraudes soient traditionnellement plus répandues dans les régions reculées du Caucase ou d’Extrême-Orient, elles ne s'y limitent pas. Diffusée à la mi-journée, une vidéo montrait un bourrage d’urne dans l'un des nombreux bureaux de vote de la banlieue de Moscou. Ce cas a été admis comme une irrégularité par la Commission électorale centrale, et les bulletins ont été annulés. 

Ces différents incidents sont toutefois loin d'égaliser les fraudes massives qui avaient émaillé le scrutin législatif de décembre 2011, et dans une moindre mesure la présidentielle de mars 2012, rappelle l'AFP. A cette époque-là, l’indignation soulevée par ces fraudes s’était transformée en un mouvement de contestation long et massif. 

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