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Commerce : «Si nous sommes attaqués, nous réagirons sans faiblesse», lance Macron

Le président français Emmanuel Macron avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le Premier ministre belge Charles Michel au sommet européen à Bruxelles le 23 mars 2018 [OLIVIER HOSLET / POOL/AFP] Le président français Emmanuel Macron avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le Premier ministre belge Charles Michel au sommet européen à Bruxelles le 23 mars 2018 [OLIVIER HOSLET / POOL/AFP]

Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi à l'issue d'un sommet à Bruxelles que l'Union européenne réagirait «sans faiblesse» si elle était «attaquée» sur le plan commercial.

«Si nous sommes attaqués, nous réagirons sans faiblesse», a déclaré M. Macron, estimant que «l'exemption très temporaire» de taxes américaines sur l'acier et l'aluminium accordée à l'UE par Donald Trump n'est «pas apparue satisfaisante» aux Européens.

«On parle de tout par principe avec un pays ami qui respecte les règles de l’OMC. On ne parle de rien par principe lorsque c’est avec un fusil sur la tempe», a-t-il observé, regrettant la «position dans laquelle» l'UE est placée d’avoir «un délai simplement de quelques semaines».

Le président français Emmanuel Macron, informé de la prise d'otages à Trèbes, pendant une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel à Bruxelles le 23 mars 2018 [Ludovic MARIN / AFP]
Le président français Emmanuel Macron, informé de la prise d'otages à Trèbes, pendant une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel à Bruxelles le 23 mars 2018 [Ludovic MARIN / AFP]

«Nous voulons éviter d’être pris dans une spirale qui va faire que, peu à peu, le libre-échange sera perdu», a pour sa part réagi la chancelière allemande Angela Merkel, avec qui M. Macron a donné une conférence de presse commune.

«Nous continuerons à être farouchement opposés au protectionnisme», a ajouté Mme Merkel.

Pour le président français, «la stratégie américaine est une mauvaise stratégie, qui répond à un vrai problème (...), celui du dumping comme des surcapacités dans le secteur de l'acier».

L'industrie de l'acier [ / AFP]
L'industrie de l'acier [ / AFP]

«L'UE doit être unie et déterminée, elle n'est pas la variable d'ajustement du commerce mondial, elle n’en est pas non plus le maillon faible ou le défenseur naïf», a-t-il insisté, assurant que les Européens ne cherchaient pas «de guerre commerciale».

Le président américain Donald Trump a autorisé dans la nuit de jeudi à vendredi la suspension jusqu'au 1er mai des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium de plusieurs des partenaires importants des Etats-Unis, dont l'Union européenne.

Importations américaines d'acier [Gal ROMA / AFP]
Importations américaines d'acier [Gal ROMA / AFP]

Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont «pris note» de cette exemption temporaire dans leurs conclusions de vendredi matin, mais ils réclament que celle-ci soit «permanente».

L'UE «se réserve le droit, en accord avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de répondre aux mesures américaines de manière appropriée et proportionnée», ont-ils ajouté.

Bruxelles a préparé une liste de produits américains emblématiques, comme le beurre de cacahuète ou les motos, qui pourraient à leur tour être visés par des taxes si celles envisagées par les Etats-Unis entraient un jour en application.

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