Selon les médias britanniques, une lettre odieuse intitulée «Punish a Muslim Day» a été envoyée par un expéditeur inconnu aux quatre coins de l'Angleterre. Elle incite les destinataires à s'en prendre à une personne de confession musulmane mardi 3 avril.
La missive a été reçue par des habitants de Londres, Birmingham, Leicester, Cardiff, Sheffield, ou encore Bradford. Elle contient un barème, indiquant que chaque acte de malveillance envers une personne de confession musulmane serait récompensé par un certain nombre de points. Dix points pour «agresser verbalement un musulman», mille pour «brûler ou faire exploser une mosquée», peut-on lire dans cette lettre.
“Punish A Muslim Day” letters are being sent to families in East London. The letter details a point system for each action & a reward. For example pulling a Muslim women’s hijab is 25 points, throwing acid is 50 points and burning or bombing a mosque is a whole 1,000 points. pic.twitter.com/6kmCrDrXt0
— Rowaida Abdelaziz (@Rowaida_Abdel) 9 mars 2018
«Ils vous ont blessés, ont fait souffrir ceux que vous aimez [...] Qu'allez-vous faire ? Êtes-vous un 'mouton' comme la grande majorité de la population ?», demandent les auteurs de cette lettre.
Iman Atta Obe, directrice de l'association britannique de défense des musulmans Tell MAMA, nous a expliqué par e-mail avoir «reçu des signalements venant de la communauté musulmane». «Il règne un sentiment de crainte», a-t-elle affirmé.
«Nous avons conseillé aux membres de continuer de vivre normalement, tout en restant attentifs et vigilants», a ajouté Iman Atta Obe, précisant que l'association a publié et distribué des conseils de sécurité, notamment pour les jeunes enfants qui pourraient être cibles d'actes de malveillance. Selon elle, le cachet figurant sur les enveloppes semble indiquer que la majorité des lettres a été envoyée d'un bureau de poste de la ville de Sheffield (Nord de l'Angleterre)».
Le Metropolitan Police de Londres a également demandé aux Britanniques de rester sur leurs gardes, tandis que la section anti-terroriste mène l'enquête pour identifier les personnes à l'origine de ce texte. D'autres forces territoriales de police ont également été mobilisées dans les régions concernées.