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Skripal : Londres veut une réunion du Conseil de sécurité sur les conclusions de l'OIAC

Des membres des services d'urgence installent une tente de protection, le 8 mars 2018 à Salisbury, sur le banc où l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients [Ben STANSALL / AFP/Archives] Des membres des services d'urgence installent une tente de protection, le 8 mars 2018 à Salisbury, sur le banc où l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients. [Ben STANSALL / AFP/Archives]

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a convoqué jeudi une réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) le 18 avril pour «étudier la suite» après la publication de ses conclusions confirmant l'identité du poison utilisé contre l'ex-espion russe Sergueï Skripal.

«Nous travaillerons sans relâche avec nos partenaires pour arrêter l'utilisation inadmissible d'armes de ce type et nous avons convoqué une session du conseil exécutif de l'OIAC pour mercredi prochain», a souligné le ministre dans un communiqué.

La réunion devrait se tenir cette semaine, a précisé la mission britannique auprès des Nations unies, à la suite de l'annonce par l'OAIC que les analyses en laboratoires «confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l'identité de l'agent chimique toxique utilisé à Salisbury» (Angleterre) le 4 mars. Londres a identifié la substance comme un agent innervant de la famille Novitchok et a rendu Moscou responsable de l'attaque.

La substance chimique est d'une «grande pureté», a précisé l'organisation, basée à La Haye (Pays-Bas), sans toutefois établir de responsabilités. Le conseil exécutif de l'OIAC doit se réunir le 18 avril. Londres a identifié la substance comme un agent innervant de la famille Novitchok, de conception soviétique, et a rendu Moscou responsable de l'attaque.

L'ambassadrice britannique Karen Pierce a relevé que les experts de l'OIAC «étaient explicitement d'accord avec l'analyse britannique. C'était un agent innervant de qualité militaire d'une grande pureté». Elle a précisé à la presse que la rencontre de la semaine prochaine consisterait à informer le Conseil de sécurité de ces derniers développements, ce qui laisse présager qu'aucune action ne sera entreprise.

Lors d'une réunion le 5 avril demandée par Moscou, l'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia avait affirmé que «la Russie n'avait aucun lien avec l'empoisonnement des Skripal». Moscou «a intérêt à la vérité plus que quiconque», avait-il ajouté. «On accuse sans preuve».

L'empoisonnement de Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Ioulia a suscité une vague historique d'expulsions croisées de la Russie et des pays occidentaux, concernant au total environ 300 diplomates.

M. Skripal est un ancien colonel du service de renseignement de l'armée russe qui a été condamné en 2006 pour «haute trahison», accusé d'avoir vendu des informations aux Britanniques. Il a bénéficié en 2010 d'un échange d'espions organisé entre Moscou, Londres et Washington, et s'est installé au Royaume-Uni.

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