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Vidéo : un juge américain fait bâillonner un accusé

La scène, filmée par Fox 8 Cleveland, a d'ores et déjà fait le tour du Web aux États-Unis[Capture d'écran YouTube]

A Cleveland, dans l'Ohio, un juge américain a fait bâillonner un accusé trop bruyant à son goût. 

Les faits se sont déroulés le 31 juillet dernier, au tribunal de Cuyahoga County. Au cours de cette audience, le juge John Russo faisait face à l'accusé Franklyn Williams, 32 ans. Ce dernier n'a cessé de parler, coupant la parole aux autres personnes présentes, y compris son propre avocat, et ce, sans attendre l'autorisation du juge. 

«Vous ne me laissez pas dire ce qu'il se passe»

«Je suis le juge dans cette affaire. Taisez-vous et je vous dirai quand vous pourrez parler», a déclaré le juge, dans l'espoir de faire taire l'accusé, qui ne l'entendait pas de cette oreille : «Vous essayez de prendre ma vie, et vous ne me laissez pas vous dire ce qu'il se passe», a tenté d'expliquer Franklyn Williams. 

Après plusieurs interruptions, et un ultime avertissement qui n'a eu aucun effet sur l'accusé, le juge américain a finalement demandé à six officiers de police présents de bâillonner l'accusé avec du scotch. 

Le Choc aux Etats-Unis

La scène, filmée par Fox 8 Cleveland, a d'ores et déjà fait le tour du Web aux États-Unis, et a suscité l'indignation. «On ne peut pas voir cela comme quelque chose de normal. C'est humiliant. Ça ne prive pas seulement cette personne de sa possibilité de parler avant que l'on prenne sa vie, ça enlève sa dignité. Tout, à propos de cela, est inacceptable», a tweeté the American Civil Liberties Union of Ohio

Un psychiatre américain a lui aussi réagi sur Twitter :

«Un juge de l'Ohio a demandé que l'on bâillonne Franklyn Williams au tribunal. Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Il existe des précédents juridiques. Ce n'est pas pour autant moral, ni éthique. L'esclavage était légal. Battre votre femme était légal.»

«On ne peut pas tous parler en même temps»

Après cet incident, les deux protagonistes se sont exprimés dans les médias. «Le juge ne m'a pas permis de dire ce dont je voulais parler pour le dossier. Il me coupait toujours avant que je puisse m'expliquer», s'est justifié l'accusé, à WJW.

Interrogé par Fox 8, le juge John Russo a quant à lui affirmé qu'il n'avait «pas l'intention de réduire M. Williams au silence». «Tout le monde a le droit de parler au sténographe. Mais on ne peut pas tous parler en même temps, ni se crier dessus».

Franklyn Williams a écopé d'une peine de 24 ans de prison pour possession illégale d'arme, usage abusif de cartes de crédit, vol, vol aggravé, et kidnapping. 

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