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Le risque de cancer de la bouche accru avec la pollution

Les chercheurs ont également constaté que les niveaux croissants de particules fines étaient associés à un risque accru de cancer de la bouche. [GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Une étude taïwanaise, parue mercredi, affirme que des niveaux élevés de particules fines sont liés à un risque accru de diagnostic de cancer de la bouche de 43% par rapport à des niveaux plus bas.

La première étude de ce type, publiée mercredi dans le Journal of Investigative Medicine, révèle que le Pr Yung-Po Liaw et ses collègues de Taïwan ont exploité des bases de données nationales sur le cancer, la santé, les assurances et la qualité de l'air.

Les chercheurs ont ainsi calculé les niveaux moyens de polluants atmosphériques (dioxyde de soufre et d'azote, monoxyde de carbone et d'azote et diverses tailles de particules fines) mesurés en 2009 dans 66 stations de surveillance de la qualité de l'air à Taïwan. L'étude a porté sur 482.659 hommes de 40 ans et plus bénéficiaires des services de santé préventifs et ayant indiqué s'ils fumaient et chiquaient du bétel.

Des preuves de plus en plus nombreuses

Parmi eux, en 2012-2013, 1.617 cas de cancer de la bouche ont été diagnostiqués. Si le tabagisme et la mastication fréquente de bétel étaient forcément associés à un risque accru de diagnostic, les chercheurs ont également constaté que les niveaux croissants de particules fines étaient associés à un risque accru de cancer de la bouche, après avoir pris en compte les autres facteurs de risque, comme le rapporte Europe 1.

Les niveaux élevés de particules (supérieurs à 40,37 µg/m3) étaient associés à un risque accru de diagnostic de cancer de la bouche de 43% par rapport à des niveaux plus bas (inférieurs à 26,74 µg/m3). Une association significative a également été observée à certains niveaux d'ozone.

«Cette étude, avec un échantillon important, est la première à associer le cancer de la bouche aux particules fines PM2.5 (...)», soulignent les chercheurs. «Ces résultats s'ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses des effets néfastes des PM2,5 sur la santé humaine», notent-ils.

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