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Tout savoir sur Juan Guaido, le nouveau président autoproclamé du Venezuela

Juan Guaido s'est autoproclamé «président» du Venezuela mercredi 23 janvier, soit 61 ans jour pour jour après la chute de la dictature militaire dans le pays d'Amérique latine.  Juan Guaido s'est autoproclamé «président» du Venezuela mercredi 23 janvier, soit 61 ans jour pour jour après la chute de la dictature militaire dans le pays d'Amérique latine. [Federico PARRA / AFP]

Juan Guaido, le président du Parlement contrôlé par l'opposition, s'est autoproclamé mercredi 23 janvier «président» par intérim du Venezuela, à l'occasion d'une grande journée de mobilisation contre le chef d'Etat actuel, Nicolas Maduro.

Encore inconnu il y a quelques semaines

Le jeune député de 35 ans, alors encore un parfait inconnu au Venezuela, est devenu le 5 janvier dernier le plus jeune président du Parlement, unique institution contrôlée par l'opposition hostile au président Nicolas Maduro (56 ans). Pour le président socialiste élu, c'est «un gamin qui joue à la politique».

Avant cela, le jeune homme, un grand brun au teint mat, a débuté en politique en 2007, lors des manifestations étudiantes contre le défunt ex-président Hugo Chavez (1999-2013).

Membre fondateur du parti Volonté Populaire en 2009, il en devient rapidement l'un des chefs de file. Son leader Leopoldo Lopez a en effet passé ces dernières années en prison ou assigné à résidence, car il est accusé d'incitation à la violence lors d'une vague de manifestations en 2014.

Suppléant en 2010, Juan Guaido est élu député de l'Etat de Vargas, d'où il est natif, en 2015.

Une arrestation médiatique

Le 13 janvier, alors qu'il se rendait à une réunion politique, Juan Guaido est arrêté par les services de renseignement vénézuéliens, lors d'une opération spectaculaire au milieu de l'autoroute. Il sera relâché au bout d'une heure, mais les images font le tour du monde.

Elles lui valent un appel téléphonique du vice-président américain Mike Pence deux jours plus tard. Soulignant son «leadership courageux», ce dernier lui assure le «soutien ferme» des Etats-Unis à l'Assemblée nationale du Venezuela, qu'ils considèrent comme «la seule entité démocratique légitime de ce pays».

Des origines modestes

Les origines de Juan Guaido sont pour le moins modestes. Pour financer ses études d'ingénieur à Caracas, le jeune homme, issu d'une famille de cinq frères et soeurs, vend des ordinateurs et travaille dans le magasin familial. Aujourd'hui, il est marié et père d’une petite fille.

Il a survécu à une tragédie

En décembre 1999, des pluies diluviennes dans l'Etat de Vargas, dans le nord du Venezuela, provoquent d'énormes éboulements, provoquant la mort de 10 000 personnes, selon la Croix Rouge.

Juan Guaido vit alors dans cette région côtière, à 25 kilomètres au nord de Caracas, avec sa mère et ses cinq frères et soeurs. Il sortira indemne de cette tragédie. «Je suis un survivant, pas une victime», aime ainsi à rappeler le président autoproclamé.

Soutenu par de nombreux pays

Dans la foulée de sa prise de fonction de président du Parlement, le 5 janvier, l'ingénieur industriel d'origine a reçu le soutien des Etats-Unis, de l'Organisation des Etats américains (OEA), du Brésil, désormais dirigé par le président d'extrême-droite Jair Bolsonaro, du Pérou et du Canada.

Un appui qu'il a pu retrouver juste après son putsch, mercredi.  Il a en effet été immédiatement reconnu comme «président» par interim par le président américain Donald Trump. Une annonce suivie par celle de nombreux autres pays : Brésil, Argentine, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama, Paraguay, Pérou...

Pour l'anecdote, Juan Guaido est également reconnu par Instagram, puisqu'il dispose d'un compte vérifié sur le réseau social, visible à l'aide du badge bleu sur son profil, contrairement à Nicolas Maduro, qui, lui, n'a jamais demandé à obtenir la certification.

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