Menacé de mort, le député brésilien Jean Wyllys, militant des droits LGBT, quitte la vie politique et choisit l'exil.
Cet adversaire du président brésilien, Jair Bolsonaro, renonce à son troisième mandat de député fédéral. Seul député ouvertement gay, il met en cause les nombreuses menaces de mort qu'il a reçues depuis l'élection du président d'extrême droite.
«Préserver une vie menacée est aussi une stratégie de lutte pour des jours meilleurs. Nous avons fait beaucoup pour le bien commun. Et nous ferons beaucoup plus quand viendront des temps nouveaux, peu importe que nous agissions par d'autres moyens», a écrit sur Twitter, jeudi 24 janvier, le député du Parti socialisme.
Preservar a vida ameaçada é também uma estratégia da luta por dias melhores. Fizemos muito pelo bem comum. E faremos muito mais quando chegar o novo tempo, não importa que façamos por outros meios! Obrigado a todas e todos vocês, de todo coração. Axé! https://t.co/Xy6SyDNXDy pic.twitter.com/Tf6SGmZFHq
— Jean Wyllys (@jeanwyllys_real) 24 janvier 2019
«Je ne veux pas être un martyr»
L'assistante de Jean Wyllys a confirmé à l'AFP, qu'il avait quitté le Brésil avec l'intention de vivre provisoirement «hors du pays», sans préciser la destination.
«Pour l'avenir de cette cause, j'ai besoin d'être en vie. Je ne veux pas être un martyr», a-t-il affirmé, jeudi, au quotidien brésilien Folha de Sao Paulo.
Au mois de novembre, après la victoire de Jair Bolsonaro, la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) a demandé au Brésil qu'il prenne «les mesures nécessaires pour protéger les droits, la vie, et l'intégrité professionnelle» du député et de sa famille.