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Algérie : 41 arrestations lors des manifestations vendredi

Des manifestants brisent des pavés à Alger tandis que la police fait usage de gaz lacrymogène, le 22 février 2019 [RYAD KRAMDI                         / AFP] Des manifestants brisent des pavés à Alger tandis que la police fait usage de gaz lacrymogène, le 22 février 2019. [RYAD KRAMDI / AFP]

Un total de 41 personnes ont été arrêtées vendredi en Algérie, lors de manifestations contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé la police algérienne, au lendemain de rassemblements ayant fortement mobilisé à travers le pays.

Ces 41 personnes ont été interpellées «pour troubles à l'ordre public, actes de vandalisme, dégradation des biens, violence et voies de fait», selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) qui chapeaute les différents services de la police algérienne.

A l'exception des quelques affrontements à Alger - jets de pierre contre gaz lacrymogène -, aucun incident notable n'a été signalé durant cette journée de manifestations.

20.000 manifestants dans tout  le pays

Le faible nombre d'arrestations, au regard de la mobilisation, semble confirmer que la police a largement toléré les marches, notamment dans la capitale, où elles sont strictement interdites depuis 2001 et où des milliers de personnes ont défilé.

La police n'a communiqué aucun chiffre sur la mobilisation, mais une source au sein des services algériens de sécurité a indiqué à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que quelque 20.000 manifestants avaient été recensés sur l'ensemble du territoire national, dont plus de 5.000 à Alger et 4.000 à Béjaïa (environ 200 km à l'est de la capitale).

Selon cette source, sur les 41 personnes interpellées, 38 l'ont été à Alger, où quelques heurts ont eu lieu entre la police et des manifestants qui tentaient de rejoindre la présidence de la République.

Aucun blessé n'a été signalé au sein des forces de l'ordre ou du côté des manifestants, a précisé cette source.

Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika, 81 ans, a mis fin le 10 février à des mois d'interrogations sur ses intentions, en annonçant à la Nation qu'il briguerait un 5e mandat lors de la présidentielle du 18 avril.

De nombreux appels à manifester ce vendredi contre la candidature et la victoire annoncée de M. Bouteflika avaient éclos ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sur des pages dédiées, sans que le mouvement n'apparaisse pour l'heure structuré.

Victime en 2013 d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l'a depuis cloué dans un fauteuil roulant, n'apparaît plus que rarement en public.

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