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Brésil : aucun des jumeaux ne veut reconnaître l'enfant, ils paieront tous les deux une pension alimentaire

La justice de l'Etat du Goias, dans le centre-ouest du Brésil, a condamné les jumeaux à payer chacun une pension alimentaire mensuelle de 299,40 réais, soit environ 69 euros. La justice de l'Etat du Goias, dans le centre-ouest du Brésil, a condamné les jumeaux à payer chacun une pension alimentaire mensuelle de 299,40 réais, soit environ 69 euros. [Sergio LIMA / AFP]

Un petit manège qui se retourne contre eux. Des frères jumeaux brésiliens, qui se rejettent mutuellement la parenté d'une enfant, ont été condamnés par la justice à lui verser tous les deux une pension alimentaire.

En refusant tous les deux de reconnaître la petite fille, aujourd'hui âgée de neuf ans, les deux hommes de 31 ans, vrais jumeaux, pensaient pouvoir éviter de payer. D'autant plus que les tests ADN réalisés étaient tous les deux compatibles, les jumeaux monozygotes (provenant d'un seul oeuf fécondé) ayant la même identité génétique.

Mais le tribunal de l'Etat de Goias, dans le centre-ouest du Brésil, en a décidé autrement. Ils devront tous les deux s'acquitter d'une pension alimentaire mensuelle de 299,40 réais, soit environ 69 euros, correspondant à 30 % du salaire minimum brésilien (998 réais, soit 230 euros). Ils ont aussi été condamnés à partager les frais médicaux, dentaires, scolaires et d'habillement que la mère devra débourser pour sa fille. Leurs deux noms figureront par ailleurs sur le certificat de naissance de la fillette, fruit d'une brève relation de la maman avec l'un des deux jumeaux.

Des jumeaux habitués à se faire passer l'un pour l'autre

«L'un des deux frères, de mauvaise foi, tente d'occulter sa paternité», a écrit le juge dans sa sentence. «La justice doit réprimer ces comportements malhonnêtes [...] qui portent préjudice au droit de reconnaissance de la paternité, un droit constitutionnel inaliénable», a-t-il ajouté.

Un juste retour de bâton pour ces deux frères qui, «dès l'adolescence, faisaient valoir leur apparence identique pour dissimuler leurs infidélités», a expliqué le tribunal dans son communiqué. Mais ce jugement est loin de satisfaire la mère, âgée de 25 ans, qui réfléchit à faire appel. «Nous pensons que l'enfant a le droit de savoir qui est son père biologique», a indiqué l'avocate de la jeune femme, dans des propos rapportés par The Guardian.

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