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Présidentielle américaine : où en sont les démocrates avant leur deuxième débat ?

[BILL PUGLIANO / Frederic J. BROWN / JEFF KOWALSKY / JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP ]

A l’heure du deuxième débat de la primaire américaine, organisé à Detroit (Michigan) mardi et mercredi, les candidats démocrates affutent plus que jamais leur stratégie pour chasser Donald Trump de la Maison-Blanche.

Face au président millionnaire, 24 prétendants sont encore en lice. Comme lors du premier show télévisé à Miami, les échanges seront donc divisés en deux émissions sur CNN pour assurer un temps de parole équitable : la première, mardi soir, accueillera dix candidats, dont les têtes d'affiche progressistes Elizabeth Warren et Bernie Sanders. Idem mercredi soir lors d'un débat qui verra s'opposer l'ancien vice-président de Barack Obama Joe Biden et la sénatrice de Californie, Kamala Harris, deux autres potentiels favoris.

Un débat post-affaire Mueller

Le débat prend d’ailleurs une autre dimension depuis que les espoirs de destitution de Donald Trump se sont évaporés. Les élus démocrates avaient en effet misé sur l’audition très attendue de l’ex-procureur spécial Robert Mueller, intervenant pour la première fois devant le Congrès le 24 juillet dernier sur l’enquête des interférences russes dans la campagne présidentielle de 2016, pour déclencher une procédure d’«impeachment», soit la destitution du président.

Un mauvais pari puisque le magistrat est resté rigoureusement fidèle aux conclusions de son rapport : bien qu’il ne blanchisse pas le président américain de collusion avec la Russie, le procureur Mueller a soigneusement évité de prononcer sa culpabilité.

C’est donc dans les urnes que les démocrates devront se battre pour regagner la Maison-Blanche, le 3 février 2020. Tous les yeux sont désormais tournés vers les candidats qui, à l’exception d’Elizabeth Warren, ont préféré ne pas prendre position sur cette affaire, préférant se quereller sur les questions de justice pénale ou de système de santé.

Biden défend sa place de leader face à Harris

Lors du dernier débat, celui que les Américains surnomment affectueusement «Joe» avait été mis en difficulté par la sénatrice et rivale Kamala Harris sur deux plans : sa stratégie pour rivaliser face à Donald Trump avait été largement questionnée, comme sa position face à la ségrégation raciale. Il avait ainsi été épinglé pour ses positions passées concernant des lois censées mettre fin à la ségrégation, un sujet ultra-sensible aux Etats-Unis : l’électorat noir représente une large partie de ses électeurs.

Sa prestation n’avait pas franchement convaincu. Malgré une chute dans les sondages au profit de la sénatrice, l'ancien vice-président a néanmoins poursuivi sa course en tête, avec 29,3% d'intentions de vote dans les sondages, selon le site RealClearPolitics, qui agrège l'ensemble des enquêtes d'opinions réalisées.

Pour Kamala Harris, les choses sérieuses ont commencé dès le premier débat, à Miami en juin : après son coup d'éclat face à Biden, l’élue californienne avait reçu deux millions de dollars de donations en seulement 24 heures. Première sérieuse candidate noire à la présidence depuis des décennies, la sénatrice mène une campagne efficace, rassemblant des foules de supporters dans l'Iowa la Caroline du Sud ou le New Hampshire.

Applaudie à chaque dénonciation du président Trump, Kamala Harris doit encore confirmer sa place de présidentiable car, malgré un sursaut dans les sondages, elle squatte toujours la quatrième position (11,8%).

Le reste des candidats s’accroche

Face à Joe Biden, le sénateur indépendant du Vermont et «socialiste» autoproclamé Bernie Sanders (15%) et la sénatrice progressiste Elizabeth Warren (14,5%), restent abonnés au reste du podium.

Réchauffement climatique, système de santé, immigration et éducation... avec des programmes proches, fidèle à leur approche progressiste, ils semblent que tous deux truste un électorat similaire. Leur confrontation très attendue mardi devrait permettre de les départager. 

Pete Buttigieg, longtemps considéré comme l'étoile montante du parti, leur donnera la réplique lors de la première soirée de débat. Malgré ses prouesses en matière de collecte de fonds – 24,9 millions de dollars de fonds récolté depuis le début de sa campagne - le jeune maire de South Bend peine à percer et reste abonné aux intentions de vote à un chiffre (5%), bien derrière le quatuor de tête.

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