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Donald Trump peut-il être concurrencé au sein même de son parti ?

Trois candidats républicains veulent la place de Donald Trump Trois candidats républicains veulent la place de Donald Trump. [Nicholas Kamm / AFP]

Ils seront trois candidats républicains à défier Donald Trump lors de la longue campagne pour la présidentielle américaine de 2020. Le 8 septembre, Mark Sanford, ancien député de Caroline du Sud, a annoncé qu'il comptait remplacer le président, alors qu'il fait parti du même camp. Il rejoint Bill Weld (ancien gouverneur du Massachusetts) et Joe Walsh (ancien représentant de l'Illinois) dans la course.

Sur le papier, rien n'empêche ces trois hommes de concurrencer leur chef de file. Les primaires sont en effet un rouage immuable des élections américaines, même pour les présidents sortants, aussi populaires soient-ils. Cependant, dans une écrasante majorité des cas, cette première étape sur la route pour la Maison Blanche n'est qu'une formalité pour les candidats à une réélection.

Et pour cause, les opposants sont assez faibles, comme John Wolfe en 2012, un avocat qui avait tenté de prendre la place de Barack Obama pour l'investiture démocrate. Il n'avait obtenu que 117 000 voix dans tout le pays contre 6 millions pour le pensionnaire de la Maison Blanche. Les trois républicains cherchant la place de Donald Trump rentrent dans cette catégorie. 

Malgré tout, dans certains cas très précis, les primaires de présidents sortants ont été plus difficiles que prévu. Les vice-présidents obtenant le bureau ovale en raison du décès d'un président n'ont pas le bonus de légitimité que confère une vraie élection. Ainsi, Gerald Ford, qui avait remplacé Nixon après sa démission, n'a remporté la primaire républicaine de 1976 face à Ronald Reagan qu'avec 1 121 délégués contre 1 078. Chez les démocrates, Lyndon B. Johnson avait connu une situation similaire après l'assassinat de John F. Kennedy. 

Outre ces situations très particulières, il n'y a guère que Jimmy Carter qui a été mis en difficulté lors d'une primaire pour sa réélection en 1980. Miné par des controverses ainsi que par des résultats économiques peu flatteurs, le démocrate se voit concurrencer par Ted Kennedy, frère de John. La bataille est si rude qu'il faudra attendre le deuxième jour de la convention avant que Kennedy ne se retire officiellement. Depuis, aucun autre président sortant n'a dû attendre aussi longtemps pour obtenir son investiture. Cependant, comme Gerald Ford en 1976, Jimmy Carter perd la Maison Blanche quelques mois après les primaires. 

Donald trump n'est pas en danger

Il apparaît donc clair que Donald Trump passera l'obstacle sans encombre. Avec 43% d'opinion favorable selon un récent sondage de Reuters, des résultats économiques probants et un poids géopolitique certain, le président sortant apparaît comme le candidat idéal des républicains, et ne devrait donc pas être concurrencé par un cador de son camp.

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