En direct
A suivre

Donald Trump dément avoir voulu mettre des alligators et des serpents à la frontière mexicaine

Donald Trump a contesté avoir voulu créer des tranchées d'alligators pour empêcher les migrants de traverser la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Donald Trump a contesté avoir voulu créer des tranchées d'alligators pour empêcher les migrants de traverser la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. [SAUL LOEB / AFP].

Encore et toujours des «Fake News !», scande Donald Trump qui a contesté, mercredi 2 octobre, des informations du New York Times qui affirmait qu'il aurait envisagé de créer des tranchées, remplies d'alligators, pour empêcher les migrants de traverser la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

«La presse essaye de vendre l'idée selon laquelle je voulais un fossé rempli d'alligators et de serpents avec des barrières électriques et des pics pointus à la frontière sud», a tweeté le président américain. «Je suis peut-être dur sur la sécurité aux frontières, mais pas à ce point. La presse est devenue folle. Fake News !», a-t-il ajouté.

Le président américain réagissait à un long article du New York Times décrivant sa frustration dans la lutte contre l'immigration clandestine. Selon le quotidien, il aurait en particulier évoqué, lors d'échanges avec son équipe, la possibilité de tirer dans les jambes des migrants tentant de traverser la frontière pour rejoindre les Etats-Unis.

«Je n'ai jamais dit ça»

Face aux journalistes présents à la Maison Blanche, Donald est revenu sur le sujet, en compagnie de son homologue finlandais Sauli Niinisto. Il a d'ailleurs confondu, au passage, le New York Times à l'origine de l'information, et le Washington Post. «Selon deux reporters du Washington Post, j'aurais voulu ajouter une douve à la frontière sud – où nous construisons actuellement un mur phénoménal. Une douve – quoi que ça veuille dire ! –, ce n'est pas un mot que j'utilise, mais eux l'ont employé», a-t-il expliqué.

«Dans cette douve, j'aurais voulu mettre des alligators et des serpents. Et j'aurais même voulu que le mur soit en réalité une barrière électrifiée ! Et j'aurais aussi apparemment voulu y mettre des piques aiguisées au sommet pour transpercer la peau de ceux qui tenteraient de l'escalader. (...) Je n'ai jamais dit ça ! Je ne l'ai jamais pensé ! D'accord ? C'était un mensonge !» a continué Donald Trump, visiblement irrité.

Le New York Times affirmait que le président américain Donald Trump aurait eu des idées bien à lui au sujet de son projet de mur à la frontière américano-mexicaine, l'imaginant entre tirs à balles réelles et tranchées gorgées d'eau chargées de serpents et d'alligators.

Selon le quotidien américain, ces mesures, au demeurant totalement illégales, auraient été pour la plupart présentées lors d'une réunion organisée à la Maison Blanche en mars dernier entre Donald Trump et ses conseillers, indiquait-il dans un article paru le 1er octobre.

Une réunion qui, elle aussi, aurait commencé de façon totalement surprenante puisque le président américain aurait tout d'abord demandé à son équipe de fermer la frontière avec le Mexique... d'ici au lendemain à midi.

Face à cette requête, ses conseillers lui auraient dit qu'une telle décision pourrait bloquer les touristes américains au Mexique, empêcher les enfants d'aller à l'école des deux côtés de la frontière voire provoquer une crise économique entre les deux pays.

Des arguments que Donald Trump aurait bien reçus puisqu'il aurait finalement renoncé à son projet.... avant de se débarrasser des conseillers qui se sont opposés à lui.

Mais surtout, toujours selon le New York Times donc, le projet de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique serait à ce point une priorité pour le locataire de la Maison Blanche, qu'il aurait même émis à plusieurs reprises le souhait de munir cette construction de tranchées remplies d'eau dans laquelle baigneraient des serpents et des alligators.

Une enquête journalistique à prendre au sérieux

Une demande des plus sérieuses puisque Donald Trump aurait même demandé une estimation des travaux, affirmait le quotidien. Par ailleurs, à cette requête à la fois dangereuse et farfelue, le président américain aurait même ajouté celle de voir le mur électrifié et surmonté de piques à même de transpercer la chair des réfugiés.

Bien que souvent qualifié de «Fake News Media» («Média pourvoyeur de fausses informations», en français, ndlr) par Donald Trump, les affirmations du New York Times, journal de référence aux Etats-Unis et dans le monde, sont tirées d'une enquête fouillée.

Elles sont à rapprocher par ailleurs de précédentes déclarations faites par le président des Etats-Unis, notamment celle où, à l'automne 2018, il avait publiquement évoqué la possibilité pour les soldats américains de tirer à balles réelles «dans les genoux» des migrants si ces derniers leur jettent des pierres.

Si à l'époque, le président avait reculé après avoir été informé par son équipe que cette mesure serait illégale, cela ne l'aurait toutefois pas empêcher d'évoquer à nouveau cette idée, lors de la réunion de mars dernier.

«Le président était frustré», témoigne auprès du quotidien Thomas Homan, qui était à l'époque directeur de l'agence de l'Immigration and customs enforcement (ICE), l'agence de contrôle aux frontières américaines. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités