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Syrie : l'opération turque contre une milice kurde a commencé

Photo d'archives montrant des véhicules de l'armée turque participant à une patrouille conjointe turco-américaine près de Tal Abyad, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, le 4 octobre 2019 [Delil SOULEIMAN / AFP/Archives] Photo d'archives montrant des véhicules de l'armée turque participant à une patrouille conjointe turco-américaine près de Tal Abyad, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, le 4 octobre 2019 [Delil SOULEIMAN / AFP/Archives]

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi le début d'une nouvelle opération militaire contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), soutenue par les pays occidentaux mais bête noire d'Ankara.

«Les Forces armées turques et l'Armée nationale syrienne (des rebelles syriens soutenus par Ankara) ont débuté l'opération +Source de paix+ dans le nord de la Syrie», a annoncé M. Erdogan sur Twitter.

Cette opération vise, selon lui, «les terroristes des YPG et de Daesh» et a pour objectif de mettre en place une «zone de sécurité» dans le nord-est de la Syrie. «La zone de sécurité que nous allons créer va permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays», a-t-il ajouté.

Cette offensive, que la Turquie menaçait depuis plusieurs mois de lancer, est la troisième que mène Ankara en Syrie depuis 2016. Le président américain Donald Trump a semblé donner son feu vert dimanche à une telle opération avant de revenir sur ses propos et d'assurer que les Etats-Unis n'avaient «pas abandonné les Kurdes», qui ont joué un rôle crucial dans la défaite militaire de l'EI.

Si les Occidentaux louent le rôle des YPG dans la bataille contre l'EI, Ankara considère ces combattants kurdes comme un groupe «terroriste» et une menace à sa sécurité en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le sol turc.

la France saisit le Conseil de sécurité des Nations unies

La France condamne «très fermement» l'offensive turque lancée mercredi dans le nord de la Syrie et saisit le Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré la secrétaire d'État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, quelques instants après le début de l'opération turque.

«La France, l'Allemagne et le Royaume uni sont en train de finaliser une déclaration commune qui sera extrêmement claire sur le fait que nous condamnons très fortement et très fermement ce qui est rapporté», a-t-elle dit devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. «Nous saisissons le Conseil de sécurité des Nations unies», a-t-elle ajouté.

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