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Attaque à Londres : qui est Sudesh Amman, l'auteur de l'attaque au couteau ?

L'assaillant venait de sortir de prison, où il avait effectué une peine pour diffusion de propagande terroriste. [AFP]

Un homme a été tué par la police britannique dans le quartier de Streatham, dimanche 2 février, après avoir attaqué au couteau plusieurs personnes, dont trois ont été blessés. Voici ce que l'on sait, au lendemain des faits, sur l'auteur de cette attaque «de nature islamiste», comme l'ont défini les autorités.

Cette nouvelle attaque a été revendiquée, lundi, par Daesh.

Selon le quotidien britannique The Guardian, l'auteur de l'attaque s'appelait Sudesh Amman et était âgé de 20 ans. 

L'assaillant était originaire de Harrow, au nord-ouest de Londres. Au moment de l'attaque, le jeune homme était en possession d'un faux engin explosif ainsi que d'un couteau.

un ancien détenu

Selon les premières informations, Sudesh Amman venait d'être libéré de prison, après avoir exécuté la moitié de sa peine de trois ans. Il avait été condamné pour la diffusion de propagande islamiste. Il avait notamment partagé sur WhatsApp un magazine de propagande lié à al-Qaida. D'après le Guardian, il avait reconnu 13 délits terroristes et avait donc été condamné en 2018, alors qu'il était âgé de 18 ans seulement. 

Il avait été dénoncé par un blogueur néerlandais qui avait informé la police après la publication sur Telegram d'une photographie d'un couteau et de deux armes à feu sur un drapeau noir portant l'inscription de la «Shahada», la profession de foi islamique, accompagnée de ce mot «armé et prêt pour le 3 avril». Au moment de son arrestation, il vivait à Harrow et étudiait les sciences et les mathématiques dans un collège local.

Depuis sa libération de prison, l'individu était sous surveillance policière active. Certaines images de l'attaque viennent corroborer cette surveillance active puisqu'au moment des faits, certains policiers en civil sont arrivés à grande vitesse sur les lieux.

Face aux critiques concernant sa libération, les autorités ont répondu dans la soirée de dimanche : «il était sous surveillance, c'est ce qui a permis à la police de faire son travail si rapidement. Cela aurait pu être pire». Ajoutant toutefois qu'«il y avait des inquiétudes quand il était en prison mais qu'il n'y avait aucune raison pour le garder derrière les barreaux».

Allégeance à DaeSh

Au moment de son arrestation en 2018, Sudesh Amman, avait promis allégeance à Daesh dans des messages qu'il avait envoyé à sa petite amie de l'époque. Il lui avait également partagé des vidéos de décapitation afin qu'elle puisse tuer ses parents, des «kuffar» (ndlr. mécréants).

Il avait également l'intention de perpétrer à Londres des attaques terroristes. Dans l'un des messages, il avait notamment écrit que «si  vous ne pouvez pas fabriquer une bombe parce que des membres de votre famille, des amis ou des espions vous observent ou vous soupçonnent, prenez un couteau, des bombes sonores ou une voiture la nuit et attaquez les touristes, la police et les soldats ou les ambassades occidentales dans tous les pays où vous vous trouvez sur cette planète.»

A l'époque, les officiers avaient de sérieuses inquiétudes concernant le niveau de détermination d'Amman à mourir en martyr. Selon le chef du commandement antiterroriste de la police de Londres, Alexis Boon, l'homme avait «un intérêt féroce pour la violence et le martyre».

Fasciné par la mort

D'ailleurs, l'officier de police avait également remarqué que Sudesh Amman était fasciné par la mort. Dans ses notes de 2018, il avait écrit que sa fascination pour la mort au nom du terrorisme «était claire dans un bloc-notes que nous avons récupéré à son domicile. Amman avait griffonné ses objectifs de vie». Au-dessus de ses activités familiales, se trouvait la phrase «mourir en martyr et se rendre à Jannah» (ndlr. l'au-delà).

Dans ces mêmes carnets, le jeune homme avait également détaillé la fabrication d'explosifs en vue d'une attaque.

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