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WWF révèle que la crise climatique coûterait près de 500 milliards de dollars par an d'ici à 2050

La crise climatique pourrait avoir de lourdes conséquences économiques à l'échelle mondiale. La crise climatique pourrait avoir de lourdes conséquences économiques à l'échelle mondiale. [NELSON ALMEIDA / AFP]

Des conséquences économiques très importantes. Selon un rapport publié aujourd’hui par WWF, le déclin de la nature coûterait près de 500 milliards de dollars à l'échelle mondiale. La France arrive dixième au classement des pays les plus touchés par ces pertes économiques.

Selon le rapport «Global Futures»*, l’inaction climatique coûterait presque 10.000 milliards de dollars d’ici à 2050, au niveau mondial. Les États-Unis figurent à la première place des pays les plus touchés (en valeur absolue du PIB), avec une perte de 83 milliards de dollars par an d’ici à 2050. Viennent ensuite le Japon (80 milliards) et le Royaume-Uni (21 milliards). La France devrait, quant à elle, perdre 8,4 milliards de dollars chaque année, soit un total de 173 milliards de dollars d’ici à 2050. 

Ces pertes économiques sont la conséquence de l’érosion des côtes, elle-même due à la montée des eaux et aux événements climatiques extrêmes. L’érosion serait ainsi responsable de 327 milliards de dollars de pertes économiques par an au niveau mondial. Parmi les autres facteurs : la limitation du stockage de carbone, la diminution de la pollinisation et de la disponibilité en eau pour l’agriculture.

Le secteur agricole risque d’être particulièrement touché par le déclin de la nature, notamment à cause de la raréfaction de l’eau et la disparition des insectes polinisateur. Les prix des denrées alimentaires de base et des matières premières risquent donc de grimper d’ici à 2050 : 3% d’augmentation pour les fruits et légumes, 4% pour les graines oléagineuses, et 8% pour le bois. 

Les scientifiques ne sont cependant pas fatalistes : il est encore possible d’inverser la tendance, avec une meilleure utilisation des terres et en préservant mieux les écosystèmes et la biodiversité. «[...] les résultats économiques seraient ainsi nettement meilleurs, avec une augmentation du PIB mondial de 490 milliards de dollars chaque année par rapport au calcul du scénario du statu quo», explique WWF. 

L’association appelle les États et les acteurs économiques à prendre encore plus d’engagements pour endiguer la crise climatique. «L’année 2020 est une échéance cruciale à ne pas rater, avec le Congrès mondial de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature, ndlr) à Marseille et la conférence mondiale pour la biodiversité en Chine», rappelle Arnaud Gauffier, directeur des programmes de WWF France. 

* Étude réalisée par WWF, en partenariat avec le Global Trade Analysis Project de l'université de Purdue et le Natural Capital Project de l'université du Minnesota. 

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