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Coronavirus : qu'arrive-t-il aux poumons des patients touchés par le Covid-19 ?

[STR / AFP]

Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 80% des personnes atteintes du SARS-COV-2 (le virus qui provoque le COVID-19) guérissent sans traitement particulier. Mais chez un patient sur six, le virus s'attaque particulièrement aux poumons et laisse de profondes lésions.

Pour le professeur John Wilson, pneumologue et président du Royal Australasian College of Physicians qui s'est entretenu avec le Guardian Australia, les patients touchés par le SARS-COV-2 peuvent être classés dans quatre catégories. La première regroupe les individus qui ne présentent aucun symptômes, tandis que la deuxième inclut ceux qui souffrent de fièvre, de toux sèche et parfois d'autres symptômes légers comme des maux de tête ou une conjonctivite. 

Ceux qui développent des symptômes similaires à ceux de la grippe (fièvre, toux sèche, fatigue, expectorations, maux de gorge, frissons, congestions nasales...) appartiennent à la troisième catégorie et la quatrième, la plus grave, se caractérise généralement par une pneumonie. 

du mucus dans les poumons

Dans ce cas, «la paroi des bronches est endommagée et provoque des inflammations. Cela irrite les nerfs de la paroi du système respiratoire. Un simple grain de poussière peut entraîner des quintes de toux», a expliqué le pneumologue. Dans les cas les plus graves, les alvéoles pulmonaires sont aussi touchées et ces dernières se remplissent de pus et de liquides inflammatoires, provoquant des difficultés à respirer. 

La Radiological Society of North America a récemment publié des clichés des poumons de patients qui présentaient les symptômes les plus graves. On y aperçoit des nodules pulmonaires en verre dépoli, soit des taches blanchâtres qui prouvent la présence de fluide là où l'air devrait circuler.

Des examens post-mortem ont révélé qu'il s'agissait d'un mucus gluant qui empêchait le passage de l'air dans les poumons, obstruant ainsi la respiration du patient. Ceux qui s'en remettent gardent toutefois de profondes lésions, qui pourraient mettre jusqu'à quinze années pour disparaître, selon des experts britanniques en soins intensifs. 

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