La justice britannique a refusé mercredi de libérer - sous contrôle judiciaire - le fondateur de Wikileaks Julian Assange. Celui-ci craint de contracter le nouveau coronavirus dans la prison où il est détenu près de Londres.
Pour apporter du poids à sa demande, sa défense a notamment mis en avant des problèmes pulmonaires dont aurait souffert l’Australien dans le passé. Mais la juge a refusé de l'assigner à résidence sous bracelet électronique.
Le comité de soutien de Julian Assange affirme que cent personnes parmi les personnels de la prison de Belmarsch, où il est détenu, sont malades avec des symptômes de Covid-19.
«des motifs sérieux» qu'il évite de futures convocations
La juge a estimé de son côté qu'il y avait «des motifs sérieux» de penser qu'il pourrait ne pas se présenter à de futures convocations. Elle a souligné qu'il n'était pas le seul prisonnier fragile dans l’établissement de haute sécurité de Belmarsh.
En parallèle, Washington demande toujours l'extradition de l’homme de 48 ans, poursuivi par la justice américaine pour espionnage depuis la publication à partir de 2010 d'une masse de documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
Après quatre jours d'audience il y a un mois, la justice britannique doit poursuivre à partir du 18 mai l'examen de cette demande d'extradition. Il risque jusqu'à 175 ans de prison aux Etats-Unis.