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Coronavirus : la présidente de la Commission européenne présente ses excuses à l'Italie

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, estime que l'UE a tardé à apporter son aide aux pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus, notamment l'Italie.[FRANCOIS LENOIR / POOL / AFP]

«Je vous présente mes excuses, nous sommes avec vous»: le titre de la tribune adressée aux Italiens par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est sans équivoque. La responsable européenne exprime ses regrets quant à la réaction de l'UE, qu'elle estime tardive, face à la pandémie de coronavirus

«Aujourd'hui, l'Europe se mobilise aux côtés de l'Italie. Mais cela n'a pas toujours été le cas», peut-on lire dans ce texte, paru jeudi 2 avril dans le quotidien La Repubblica.

La semaine dernière, les 27 ne sont pas parvenus à trouver un accord pour offrir une réponse forte aux conséquences économiques de la pandémie. Une fracture était notamment apparue entre les pays du Sud et ceux du Nord. L'Italie et l'Espagne, soutenues par la France, réclamaient une mutualisation de la dette via des «coronabonds», tandis que d'autres, avec l'Allemagne et les Pays-Bas pour chefs de file, rejettent cette option.

Tenue par visioconférence, la réunion s'était terminée par une déclaration a minima, prévoyant de se retrouver dans les deux semaines pour trouver un accord. En Italie, pays fondateur et pilier de l'Union, cet échec avait été accueilli par un vif dépit et une colère ouverte contre une Europe «laide», voire «morte».

«Il faut reconnaître qu'au début de la crise, face au besoin d'une réponse européenne commune, beaucoup trop n'ont pensé qu'à leurs problèmes nationaux», poursuit Ursula von der Leyen.

Elle termine en énumérant les iniatives prises par l'UE pour aider les pays les plus éprouvés, notamment l'Italie.

L'Union va «allouer jusqu'à 100 milliards d'euros aux pays les plus durement touchés, à commencer par l'Italie, pour compenser la baisse des revenus de ceux dont les horaires de travail sont réduits», écrit la responsable européenne.

Selon elle, l'Europe s'est aussi mise d'accord pour «des prêts garantis par tous les Etats membres, ce qui démontre la solidarité européenne». «Chaque euro encore disponible dans le budget annuel de l'UE sera dépensé pour régler cette crise», assure-t-elle encore.

Un peu plus tôt cette semaine, Giuseppe Conte avait exprimé ses attentes envers l'UE, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Die Zeit. «Si nous sommes une Union, le temps est venu de le prouver», lançait le Premier ministre italien.

Selon les chiffres officiels, l'Italie est le pays du monde le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 13.000 morts à ce jour.

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