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Royaume-Uni : qui est Dominic Raab, chargé de remplacer Boris Johnson pendant son hospitalisation ?

[DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP]

Inquiétude au Royaume-Uni. Atteint du coronavirus, le Premier ministre britannique Boris Johnson a été admis, lundi 6 avril en soins intensifs. Le temps de son rétablissement, c'est Dominic Raab, le ministre des Affaires étrangères, qui le remplace.

En effet, Dominic Raab, 46 ans, a été nommé «designated survivor» («survivant désigné») par Downing Street le 22 mars, avant que Boris Johnson ne soit testé positif au Covid-19, le 27 mars. Un rôle de remplaçant au pied levé du Premier ministre en cas d'incapacité qu'il doit à son poste actuel.

Depuis que «BoJo» est le chef du gouvernement britannique, c'est-à-dire depuis juillet 2019, Dominic Raab, fervent partisan du Brexit, occupe la fonction de ministre des Affaires étrangères, et détient également le titre honorifique de premier secrétaire d'Etat. Il est donc considéré comme le Premier ministre adjoint. 

Dominic Raab, testé deux fois négatif au Covid-19, remplace  ainsi depuis lundi Boris Johnson pour présider la réunion gouvernementale quotidienne consacrée au coronavirus, qui a déjà tué près de 5.000 personnes outre-Manche. 

Le champ d'actions du Premier ministre intérimaire reste toutefois encore flou. Les services de Boris Johnson ont seulement indiqué lundi qu'il avait demandé à Dominic Raab de «le remplacer là où nécessaire».

Le choix de nommer «designated survivor» cet eurosceptique, qui avait démissionné de son poste de ministre du Brexit sous Theresa May en novembre 2018, n'a pas fait que des heureux au sein du gouvernement britannique. Le Sunday Times a fait état d'«échanges acides entre les ministres» lorsque cette décision a été prise, soulignant que Michael Gove, ministre du bureau du cabinet, et Matt Hancock, en charge de la Santé, étaient contrariés de ne pas avoir été choisis.

Certaines déclarations controversées de celui qui a été candidat à la direction du Parti conservateur en 2019 commencent par ailleurs à remonter à la surface. Notamment lorsqu'il avait affirmé en 2011 que les féministes faisaient partie des «fanatiques les plus odieuses» au Royaume-Uni, des propos qu'il avait défendus au cours d'une interview à la BBC l'an dernier. 

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