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Coronavirus : France et Espagne planifient le déconfinement

Une infirmière sur un site de dépistage du nouveau coronavirus à Inglewood en Californie le 27 avril 2020 [VALERIE MACON / AFP] L'enjeu du déconfinement est vital puisqu'il s'agit de relancer l'économie et maîtriser l'épidémie. [VALERIE MACON / AFP]

La France et l'Espagne, pays parmi les plus meurtris par la pandémie de nouveau coronavirus, présentent mardi leurs plans de déconfinement progressif, à l'heure où le nombre de cas enregistrés dans le monde a dépassé trois millions.

Les Français apprendront mardi par la voix du Premier ministre Edouard Philippe si le port du masque sera obligatoire, si les écoles vont ouvrir voire si les déplacements inter-régionaux seront autorisés.

L'enjeu est vital : relance de l'économie et maîtrise de l'épidémie. Dans tous les cas, est exclu un retour à une vie normale le 11 mai, date envisagée pour la levée d'un confinement en vigueur depuis le 17 mars dans ce pays.

L'Espagne, où le confinement a été prolongé jusqu'au 9 mai, le plan d'assouplissement est aussi attendu mardi. Depuis dimanche, dans ce pays où les habitants ont été cloîtrés chez eux pendant six semaines, les enfants peuvent enfin jouer dans la rue à condition de respecter un certain nombre de restrictions.

Plusieurs autres pays européens mais aussi une dizaine d'Etats américains ont amorcé une sortie prudente du confinement, encouragés par un ralentissement des contaminations et du nombre de décès.

«Un moment de risque maximum»

En Europe, le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même atteint du virus et de retour aux affaires lundi, a appelé ses concitoyens à la patience.

«Si ce virus était un assaillant, un agresseur inattendu et invisible, et je peux vous dire de ma propre expérience que c'en est un, ce serait le moment où nous avons commencé à le maîtriser au sol. (...) Mais c'est aussi un moment de risque maximum», a-t-il expliqué.

La Norvège a rouvert lundi des écoles. Une semaine après les «barnehager» qui font office de crèches et de maternelles, c'est au tour des enfants de 6 à 10 ans de retrouver les bancs de l'école, dans des classes réduites à 15 élèves.

Les Suisses ont pu recommencer à aller chez le coiffeur ou le fleuriste. En Allemagne et en Autriche, une grande partie des commerces ont rouvert, avec de stricts mots d'ordre de «distanciation sociale» et à grands renforts de masques.

En Italie, les écoles resteront fermées jusqu'en septembre mais les entreprises stratégiques de la troisième économie européenne ont été autorisées à rouvrir.

L'Organisation internationale du travail a appelé mardi les entreprises à protéger leurs salariés. «L'application de mesures de sécurité et de santé au travail est indispensable pour à la fois protéger la vie des travailleurs, de leurs familles et des populations qui les entourent, assurer la continuité du travail et la survie économique», a relevé le directeur général de l'OIT, Guy Ryder.

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